L’Éthiopie a annoncé samedi des poursuites contre plusieurs leaders d’opposition, notamment pour terrorisme et incitation à la violence.
Les accusations, qui pourraient mener à un emprisonnement à vie, sont liées aux violences qui ont éclaté après le meurtre fin juin de Hachalu Hundessa, un chanteur populaire oromo connu pour donner une voix à cette communauté. Ces événements risqueront de tendre la situation dans la région d’Oromia.
Dans les jours qui ont suivi, entre 178 et 239 personnes avaient trouvé la mort au cours de violences interethniques ou celles perpétrées par des forces de l’ordre.
Parmi les leaders poursuivis figurent Jawar Mohammed et Bekele Gerba, membres du parti Congrès Fédéral Oromo. Ils faisaient partie des quelque 9 000 personnes prises dans les violences et les arrestations de masse.
Ces dernières ont déclenché de vives critiques quand à l’ampleur de la réaction du gouvernement d’Abiy Ahmed, premier ministre oromo du pays et lauréat en 2019 du prix Nobel de la Paix. Au total, le bureau du procureur général a annoncé samedi, via une publication sur Facebook, des poursuites contre 24 personnes.
Avec ATS