Lauréat du Prix Nobel de la paix, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed doit officiellement recevoir sa récompense le 10 décembre à Oslo, en Norvège. Mais Addis-Abeba a déjà annoncé qu’il ne répondrait à aucune question de la presse. Une position critiquée par le comité Nobel lui-même, pourtant habitué à la retenue.
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Fait rare, le milieu feutré du comité Nobel a égratigné l’un de ses lauréats. Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a annoncé que contrairement à la tradition, il ne répondrait à aucune question des journalistes.
Ce manque d’ouverture a fait réagir le secrétaire de l’institution. « C’est très problématique. Nous pensons que la liberté d’expression ainsi qu’une presse libre et indépendante sont des composants vitaux de la paix », a expliqué Olav Njoelstad, ajoutant « avoir clairement fait comprendre sa position » à Addis-Abeba.
La porte-parole du Premier ministre éthiopien, Billene Seyoum, a expliqué que le chef du gouvernement avait dû établir des priorités, vu le programme chargé et ses responsabilités en Éthiopie. « C’est très difficile de dédier autant de jours, a-t-elle déclaré, surtout quand les problèmes nationaux sont urgents et demandent une attention particulière. »
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Abiy Ahmed avait remporté le Prix Nobel grâce à la paix signée avec l’Érythrée. Ce processus est aujourd’hui fortement ralenti, alors que l’Éthiopie est traversée par de fortes tensions ethniques et politiques. En évitant la conférence de presse, le Premier ministre va donc peut-être s’épargner des questions difficiles.
Avec RFI