Ce mercredi 14 décembre 2022, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS, a affirmé que son oncle avait été “assassiné” dans la région éthiopienne du Tigré par les troupes érythréennes.
À la fin d’une conférence de presse avec l’association des correspondants des Nations unies, le chef de l’OMS a révélé que “c’était un moment difficile” pour lui et qu’il avait été sur le point d’annuler la rencontre.
Aux journalistes, il déclare : “J’ai appris que mon oncle avait été assassiné par l’armée érythréenne. J’ai parlé à ma mère et elle était vraiment dévastée, parce que c’était le plus jeune de leur famille et qu’il avait presque le même âge que moi“. “Je n’étais donc pas en forme“, a-t-il poursuivi.
Le chef de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), âgé de 57 ans, a aussi dénoncé le fait qu'”il n’était pas seul. Dans le village, lorsqu’ils l’ont tué chez lui, plus de cinquante personnes dans le même village ont été tuées. Arbitrairement“. “J’espère que l’accord de paix va tenir et que cette folie va cesser“, a-t-il conclu.
Le 2 novembre 2022, les autorités éthiopiennes et les rebelles du Tigré ont signé à Pretoria un accord prévoyant notamment une cessation des hostilités. Cependant, cet accord ne fait pas mention de la présence au Tigré de l’armée de l’Érythrée, qui a apporté une aide décisive aux troupes éthiopiennes, ni de son éventuel retrait.
Largement déroulé à huis clos, le bilan de ce conflit jalonné d’exactions est inconnu. L’ONG Amnesty international et le think tank International Crisis Group le décrivent comme “un des plus meurtriers au monde“.
Le Dr Tedros, qui a dirigé le Bureau régional de la santé du Tigré (dont il est originaire, Ndlr), a plusieurs fois appelé à la paix et à un accès humanitaire sans entraves au Tigré. Le 2 décembre 2022, lors d’une conférence de presse, l’homme qui fut aussi ministre éthiopien de la Santé de 2005 à 2012 avait exprimé son inquiétude concernant des zones toujours sous le contrôle des troupes érythréennes.