Le Soudan du Sud a indiqué ce jeudi 11 septembre 2025 qu’il négociait le retour dans leur pays d’origine des migrants expulsés sur son sol par les États-Unis dans le cadre de la politique migratoire du président Donald Trump.
L’administration Trump a fait de l’expulsion des migrants l’une de ses priorités, en concluant des arrangements pour les envoyer vers des pays tiers parmi les plus instables et plus pauvres au monde comme le Soudan du Sud.
Début juillet, le plus jeune pays du monde et l’un des plus pauvres de la planète, avait accepté d’accueillir huit migrants expulsés des États-Unis. Ils avaient été condamnés pour des crimes violents aux États-Unis, selon Washington. Un seul était Sud-soudanais.

Le Mexique a accepté le weekend dernier le retour de l’un de ses ressortissants qui avait été expulsé au Soudan du Sud.
« Je peux confirmer que notre ministère est en contact avec les pays qui ont leurs ressortissants ici », a déclaré lors d’une conférence de presse la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Apuk Ayuel Mayen.
Les six autres sont originaires de Cuba, du Laos, de Birmanie et du Vietnam.
« Nous sommes en contact avec leurs gouvernements ou tentons de les contacter en vue d’un éventuel rapatriement », a déclaré Mme Mayen.
Il pourrait y avoir « d’autres options » que le rapatriement si « leurs pays ne manifestent pas d’intérêt pour accueillir leurs ressortissants », a-t-elle souligné, sans donner de détails supplémentaires.
« Nous espérons annoncer prochainement tout autre rapatriement possible », a-t-elle poursuivi.
Mme Mayen a ajouté que les hommes n’avaient « commis aucun crime contre » le Soudan du Sud et avaient été renvoyés dans ce pays après avoir purgé l’intégralité de leur peine de prison aux États-Unis.
Le Soudan du Sud a cette année connu des affrontements entre les forces du président Salva Kiir et celles fidèles au premier vice-président Riek Machar.
L’arrestation de ce dernier en mars avait alimenté les craintes d’un retour à la guerre civile près de sept ans après la fin d’un conflit sanglant entre les partisans des deux hommes qui avait fait quelque 400.000 morts entre 2013 et 2018.
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