C’est l’épilogue d’une affaire qui aura tenu en haleine le monde du prêt-à-porter : Camaïeu est placé en liquidation judiciaire. Ainsi, en ont décidé, les juges du tribunal de commerce de Lille Métropole ce mercredi 28 septembre.
C’est donc une douche froide pour les 2600 salariés des 511 magasins qui attendaient un dénouement heureux jusqu’à ce matin pour cet employeur historique du Nord.
L’origine des difficultés
Les difficultés de Camaïeu, l’un des leaders sur le marché du prêt-à-porter féminin, a commencé avec la crise du Covid-19 et surtout de la concurrence des sites de vente en ligne. En 2020, Hermione People and Brands (HPB) avait repris l’entreprise sans succès. Aujourd’hui, Camaïeu, c’est une dette de 250 millions d’euros.
En juillet dernier, le nouveau repreneur avait placé l’entreprise en « cessation de paiements » et a demandé son placement en redressement judiciaire auprès du tribunal de commerce de Lille.
Pour cela, les juges avaient demandé à HPB de mobiliser 90 millions d’euros nécessaires pour tenir jusqu’en janvier. Cela devrait permettre notamment de débloquer les articles de la collection automne-hiver, toujours chez les fournisseurs qui attendent d’être payés pour livrer la marchandise. Ce mardi, seulement 14 millions d’euros étaient sur la table.
En début de semaine, pour jouer le tout pour le tout, le nouvel actionnaire de Camaïeu avait même affirmé être prêt à injecter plus de fonds pour sauver l’enseigne. Les juges n’ont donc pas suivi cette dernière tentative.
Camaïeu aura trois jours pour vider ses stocks et fermer ses 511 magasins en France après cette décision.