Il ne faut surtout jamais forcer un enfant qui ne veut pas manger. S’il refuse, c’est qu’il a une raison, même si elle vous est inconnue. Dites-vous que ce type de situation évolue et qu’elle ne va pas forcément s’aggraver.
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Votre enfant ne veut pas manger
C’est une terrible sensation d’impasse que ressentent les parents, face à la détermination butée de leur enfant à faire échouer toutes les tentatives pour qu’il mange, qu’elles soient douces ou violentes.
Alors que chez ses grands-parents, votre enfant va manger comme quatre ! Vos amis vous recommandent de le priver du deuxième plat s’il refuse le premier, ou de l’envoyer dans sa chambre, ou de lui resservir le même plat le soir…
En désespoir de cause vous essayez et c’est encore l’échec : rien de plus vexant. L’impasse devient humiliante et c’est pourquoi cette question posée ne doit être évitée. De réelles souffrances sont en jeu, des souffrances partagées par l’enfant et toute sa famille. Tous les regards sont dirigés vers ce petit qui ne mange pas. Son appétit se trouve au centre des préoccupations et devient le sujet de conversation unique, impossible de parler d’autre chose : il ne mange pas. Ce souci est envahissant certes, mais des solutions existent.
Quelques points pour guider et rassurer les parents
Votre enfant est normal
– En aucune circonstance et sous aucun prétexte, vous ne devez forcer votre enfant à manger plus qu’il n’en a envie.
– Il ne faut pas féliciter votre enfant s’il mange. On mange pour se nourrir, et non pas pour faire plaisir à maman et papa.
– Si l’enfant n’aime pas tel ou tel plat, offrez-lui une part symbolique, pour y goûter, sans le forcer. Il faut inciter les enfants à goûter un peu de tout, en petites portions, même les aliments ou plats qu’ils n’apprécient pas. Les goûts changent avec le temps. Surtout, ne remplacez pas le plat refusé par un autre cuisiné uniquement à son intention. Votre enfant doit assumer d’avoir faim plus tard.
– Le repas ne doit pas durer plus d’une demi-heure. Ne laissez pas votre enfant mâchonner et ruminer pendant des heures son petit morceau de viande ou ses légumes. Ne le forcez pas à terminer son plat. Même si l’assiette est encore pleine, retirez-la après 10 minutes sans faire de commentaires. L’ordre « logique» conventionnel : entrée – plat – dessert n’est pas obligatoire pour l’enfant.
– Pour les petits appétits, mettez peu de chose dans l’assiette (1, 2 ou 3 cuillères à café de viande et de purée…), quitte à resservir après si votre enfant réclame.
– Ne donnez rien à manger à l’enfant entre les repas.
– Ne faites jamais d’observation ni de commentaires devant l’enfant sur son appétit. Pas de punition s’il ne mange pas ! Pas de récompense s’il mange ! Ne lui montrez pas que cela vous chagrine ou vous énerve s’il ne mange pas.
– N’écoutez pas les conseils farfelus, contradictoires et désordonnés de l’entourage.
– N’oubliez jamais qu’on mange beaucoup trop : l’obésité, l’hypertension artérielle, l’athérosclérose en sont les conséquences.
– Tenter d’oublier l’appétit de son enfant car il n’appartient qu’à lui, et accepter l’idée que le vrai souci n’est pas là. Il est ailleurs. Le refus de manger est étroitement lié au forçage, il disparaît dès que l’enfant n’est plus forcé à manger.
– La situation est donc réversible. Mais cette tendance à forcer est elle-même lié à une angoisse ou à une peur ressentie par un parent ou les deux, souvent en rapport avec un tout autre objet. Tout enfant forcé refuse. Tout parent qui pousse de n’importe qu’elle façon son enfant à manger sera perdant. Il affrontera un échec et une vexation qui rapidement occupera le devant de la scène.
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Pour donner ou redonner à l’enfant le goût de s’alimenter
Il faut éviter toute contrainte dans les horaires, préparer des plats appétissants et les offrir dans un cadre familial agréable et détendu. De nombreux livres de cuisine donnent des idées sur des façons judicieuses et humoristiques de présenter un repas mais un peu d’imagination suffit souvent… Il est certain qu’un repas pris avec des parents dont le regard est rivé sur l’écran du poste de télévision n’est pas très engageant pour un enfant qui réclame de l’attention…
L’organisation d’un pique-nique le week-end est une forme originale de repas. De même, le repas à la maison style “café” est souvent très apprécié de l’enfant : croque-monsieur ou croque-madame, petites saucisses cocktail, petits cubes de fromage-apéritifs, pizzas, quiches, tartes aux épinards etc…(Eviter les cacahuètes et les amandes les jeunes enfants risquent de les avaler).
Qu’on ne se méprenne pas : il n’est pas question de changer les habitudes familiales définitivement, de partir en pique-nique tous les midis et de préparer un cocktail tous les soirs…! Il s’agit uniquement de redonner à l’enfant le goût de manger, de lui montrer que la “table” est un plaisir et non pas un ring de boxe.
Source: afriquefemme