Lori Lightfoot, maire de Chicago et première femme noire à la tête d’une grande ville des États-Unis, a fermement condamné les propos du Président américain sur les manifestants à Minneapolis après la mort de George Floyd. Lors d’une conférence de presse, vendredi 29 mai, elle lui a reproché d’attiser les tensions raciales et de tourner cette affaire à son propre intérêt politique.
« Nous ne pouvons pas le laisser faire. Je vais “coder“ ce que j’ai vraiment envie de dire à Donald Trump, ce sont 2 mots. Ça commence par un F, ça se termine par un “you“ », a-t-elle déclaré.
L’édile de la troisième ville des États-Unis accuse le Président de vouloir donner un os à ronger à ses électeurs en condamnant la communauté afro-américaine, et juge ses propos « profondément dangereux ».
« Être noir en Amérique ne devrait pas être une condamnation à mort », a-t-elle poursuivi à propos de George Floyd, dont la mort a engendré des vagues de violentes protestations dans plusieurs villes du pays.
Mme Lightfood faisait ainsi référence au tweet du Président, lequel s’insurgeait contre les manifestants à Minneapolis, qu’il a qualifiés de « voyous », menaçant d’envoyer la Garde nationale. Il avait conclu par « quand le pillage commence, la fusillade démarre ».
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Il s’agit d’une phrase prononcée en 1967 par un chef de police de Miami en réponse au mouvement afro-américain des droits civiques. Le slogan est jugé raciste aux États-Unis. Twitter a d’ailleurs épinglé le message, sans toutefois l’effacer, en signifiant aux utilisateurs qu’il contient des propos relatifs à « la glorification de la violence ».
Chicago Mayor Lori Lightfoot has two words for Donald Trump pic.twitter.com/kBNlsJi84s
— BallerAlert (@balleralert) May 29, 2020