Ce lundi 30 janvier, Noël Le Graët a connu le sort que lui a réservé le rapport provisoire de la mission d’audit sur la FFF diligenté par le ministère des Sports à l’automne dernier.
Il ressort que le président de la Fédération Française de Football “n’a plus la légitimité nécessaire pour administrer” le football français compte tenu notamment “de son comportement envers les femmes”, rapporte franceinfo.
Effectué par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), ce rapport provisoire constate par ailleurs que la politique de la FFF en lien avec les violences sexistes et sexuelles n’est “ni efficace ni efficiente”, et “n’est pas une priorité déployée rationnellement par la FFF dans les territoires”.
“La mission considère que, compte tenu de son comportement envers les femmes, ses déclarations publiques et les défaillances de la gouvernance de la FFF, M. Le Graët ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français”, soulignent les inspecteurs dans le rapport.
L’ancien maire de Guinguamp, qui est visé par une enquête pour harcèlement moral et sexuel et s’est mis en retrait de sa fonction le 11 janvier dernier, est particulièrement ciblé, notamment sur son attitude vis-à-vis des femmes, qui “peut être qualifiée au minimum de sexiste”, selon les inspecteurs.
L’audit provisoire précise également avoir recueilli des témoignages relatifs à des agissements du dirigeant breton “susceptibles de recevoir une qualification pénale”.
Quant à Florence Hardouin, directrice générale de la FFF, mise à pied à titre conservatoire le 11 janvier, elle est visée par les inspecteurs pour son management qui “peut être qualifié de brutal”, mais pas “harcelant”, alors que ses relations avec Le Graët sont qualifiées de “toxiques”.
Il est évoqué par les auditeurs de l’IGESR des “logiques claniques” et une “vision très auto-centrée du pouvoir”.