Quand Lewandowski, l’attaquant du Bayern Munich se faisait élever au titre du meilleur joueur FIFA, une grande défenseure s’imposait au même titre chez les dames.
La Britannique Lucy Bronze, devenue jeudi la première Anglaise mais aussi la première défenseure à être élue meilleure joueuse par la Fifa, est devenue une figure de son sport en révolutionnant le poste d’arrière latérale jusqu’à empiler les trophées avec Lyon et Manchester City.
Il est très rare que ce genre de distinctions échappent à des milieux ou à des attaquantes, mais comme l’avait dit l’ancien sélectionneur de l’équipe féminine anglaise, Phil Neville, “il n’y a pas deux joueuses comme” Lucy Bronze.
“Les gens vous négligent en tant que latérale droite. La superstar est toujours l’attaquante ou la meneuse de jeu. En voyant ça, je me suis toujours dit : +C’est super, mais je peux avoir une énorme influence sur le jeu+“, avait-elle expliqué en septembre au site Soccerbible.
“Avec tous mes entraîneurs, j’ai dû démontrer ce que je valais et ma polyvalence (…) C‘est tellement facile de ne voir les défenseurs que comme une pièce du puzzle alors qu’ils peuvent être la pièce-maîtresse qui mène au succès”, avait-elle ajouté.
Il faut dire que décrire Lucy Bronze seulement comme une défenseure serait presque lui faire injure, tant elle incarne à la perfection, à 29 ans, le “dépassement de fonction” devenu si crucial dans le football moderne.
Ses capacités athlétiques exceptionnelles, sa technique et son sens tactique en font une joueuse capable de s’intégrer aux attaques de son équipe sans rien perdre de sa sécurité défensive.
En 2019, l’internationale Anglaise était devenue la première défenseure élue meilleure joueuse UEFA et elle avait fini 3e pour les trophées Fifa “The Best“, comme les Anglaises avaient fini 3e du Mondial féminin cette année-là.
Bronze a oublié le sens du mot défaite en 2020
Pour sa troisième et dernière saison avec Lyon, elle n’a rien laissé à la concurrence, remportant Championnat, Coupe de France et Ligue des champions.
Retournée ensuite à Manchester City, elle a grandement contribué à la victoire en Coupe d’Angleterre contre Everton (3-1, après prolongation).
Un retour aux sources pour la native de Berwick-upon-Tweed, dans le nord-est de l’Angleterre, couvée par un grand frère et une famille qui ont toujours soutenu sa vocation sportive.
Pour progresser, Bronze n’a jamais hésité à s’exiler, passant plusieurs mois aux États-Unis, pays de référence du football féminin, dans la prestigieuse université de Caroline du Nord en 2009.
Elle a fait ses classes dans le Championnat d’Angleterre à Sunderland, puis Everton (2010-2012 et Liverpool (2012-2014) où elle a remporté ses deux premiers titres de championne (2013, 2014).
Elle a ensuite porté trois ans le maillot de City, pendant lesquels un doublé en 2016 et une Coupe d’Angleterre en 2017 se sont ajoutés à son palmarès.
Mais le football en Angleterre étant alors encore en retard sur d’autres pays l’Allemagne ou la France, c’est l’OL qu’elle a choisi pour franchir encore un cap.
“Quand j’ai quitté Man City, j’avais assuré ma place dans l’équipe et on me connaissait un peu partout, mais je n’étais pas ce qu’on appelle une superstar. Je pense que c’est à Lyon que j’ai réussi à porter mon jeu à un autre niveau”, a-t-elle confié à Soccerbible.
Il ne lui manque plus qu’un titre majeur avec la sélection nationale (81 sélections, 8 buts) et les JO de Tokyo l’été prochain ou l’Euro-2022 qui se déroulera en Angleterre seront sans conteste ses prochains objectifs majeurs.
Avec France24