Pas des semaines, ni des jours, avant de recevoir son passeport. Dans le pays le plus peuplé d’Afrique, les choses passent désormais à la vitesse supérieure.
Le ministre nigérian de l’intérieur, Olubunmi Tunji-Ojo, a annoncé jeudi 18 septembre la mise en service d’un nouveau centre centralisé de personnalisation des passeports au siège du Service d’immigration du Nigeria (NIS), à Abuja.
L’inauguration s’est déroulée en présence de la secrétaire permanente, Magdalene Ajani, et de la directrice générale du NIS, Kemi Nanna Nandap.
Accompagnés de journalistes, les responsables ont parcouru les nouvelles installations, présentées par les partenaires techniques du projet.
Selon le ministre, cette initiative s’inscrit dans la volonté du président Bola Ahmed Tinubu de renforcer la transparence et l’efficacité de l’administration.
Équipée de machines à grande vitesse, l’infrastructure permet désormais au NIS de personnaliser plus de 1 000 passeports en une heure.
« Avant cette étape, le service ne produisait que 250 à 300 passeports par jour. Désormais, en moins de cinq heures, nous pouvons en délivrer entre 4 500 et 5 000 », a précisé M. Tunji-Ojo.
L’investissement, réalisé selon lui sans frais pour l’État, marque une rupture dans l’histoire du service.
Pour la première fois depuis sa création, il y a soixante-deux ans, la production des passeports est centralisée.
Ce changement devrait réduire les délais d’attente des demandeurs et mettre fin aux retards chroniques qui affectaient le processus.
Le gouvernement espère ainsi répondre aux critiques récurrentes sur la lenteur et l’opacité de l’administration migratoire nigériane, dans un contexte où la demande de documents de voyage ne cesse de croître.
