Le Kenya va recevoir une nouvelle amende pour des infractions à la sécurité et à la sûreté des spectateurs, a annoncé mercredi la fédération de football (CAF), dont les responsables ont promis de prévenir les scènes de chaos à l’extérieur des stades en renforçant la sécurité.
C’est la première fois que trois pays d’Afrique de l’Est – le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda – accueillent le Championnat d’Afrique des nations, mais ce moment historique a été éclipsé par de longs retards dans la préparation des stades et, désormais, par le comportement indiscipliné des spectateurs.
Lors des précédents matchs impliquant le Kenya, des foules sans billets ont pris d’assaut le stade Kasarani de Nairobi. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrant des personnes se précipitant de manière chaotique dans l’enceinte ont été largement partagées et condamnées en ligne.

Le continent a déjà connu des incidents mortels liés à des foules de supporters de football qui ont perdu le contrôle, comme l’année dernière, lorsque 140 personnes ont trouvé la mort dans une bousculade à l’extérieur d’un stade guinéen.
Le Kenya dans le viseur de la CAF
La Confédération africaine de football (CAF) a déjà infligé une amende de 17 500 dollars au Kenya lundi et limité la taille de la foule avant le match contre la Zambie dimanche.
La commission disciplinaire de la CAF a déclaré qu’il y avait eu « de multiples violations de la sécurité » au stade Kasarani, précisant qu’elle avait « déclaré le Kenya coupable et infligé une amende de 50 000 dollars ».
Dans une déclaration publiée en ligne, la CAF a averti que le Kenya devait respecter les exigences en matière de sûreté et de sécurité, recommandant notamment de renforcer la sécurité lors des matchs, faute de quoi les rencontres pourraient être délocalisées « vers un autre site ».
Le ministre des Sports, Salim Mvurya, a déclaré avoir assuré à la CAF que son pays se conformerait aux normes internationales.
« Nous avons tenu une réunion de haut niveau sur la sécurité ce matin avec les hauts responsables de nos services de police, et nous avons convenu de mettre en place des mesures supplémentaires pour garantir la sécurité des stades de Kasarani et de Nyayo », a-t-il déclaré aux journalistes.
M. Mvurya a ajouté que le nombre de points de contrôle sur les routes menant au stade serait également renforcé.
Il a également reconnu que de nombreux supporters kenyans ne pourraient pas accéder au stade, annonçant la création de six « zones de supporters » dans la capitale.
Au cours de la dernière décennie, les violences entre supporters et les bousculades dans les stades à travers l’Afrique ont causé la mort de centaines de supporters, notamment en 2020, où sept supporters ont trouvé la mort dans une bousculade au Kenya.
© Agence France-Presse