Dix ans après l’incroyable fiasco de la Coupe du monde 2010, Raymond Domenech, malgré ses 68 ans, a enfin repris du service. Malgré cette très longue inactivité et pas moins de 27 ans sans avoir entraîné en club, l’ancien sélectionneur des Bleus s’est installé sur le banc du FC Nantes avec pour mission d’assurer le maintien des Canaris, seulement 17es de Ligue 1, avec trois points d’avance sur la place de barragiste après une série de huit matches sans victoire.
L’occasion pour l’ancien défenseur de revenir sous les feux des projecteurs et se montrer toujours aussi à son aise devant les micros. Une aisance qui doit notamment à une certaine insouciance et son goût pour le second degré.
Mais à en croire Philippe Tournon, ancien attaché de presse de l’équipe de France, c’est ce même art du décalage qui aurait conduit à sa perte en équipe de France. Quand bien même Raymond Domenech peut se prévaloir d’une finale à la Coupe du monde 2006.
Trop décalé pour l’équipe de France
Et ce malgré les qualités que le lui reconnaît l’ancien chef de presse des Bleus. « Je le redis dans le bouquin, le technicien est compétent et très pointu et, surtout, l’homme est passionnant. C’est un garçon qui va parler politique, théâtre, cinéma, faits de société… Il a beaucoup d’atouts sur lui », a-t-il d’ailleurs confié à l’occasion de la sortie de son livre La vie en bleu.
« Je persiste à dire que dans la fonction de sélectionneur, il faut être clean et premier degré et Raymond était toujours au 2e, 3e ou 4e degré avec les joueurs, les dirigeants, les journalistes, a-t-il néanmoins poursuivi. Il était décalé, c’est sa nature. Ça en fait un garçon très intéressant et attachant, mais il y a des fonctions dans lesquelles il ne faut pas être décalé. Si vous parlez au 3e degré, ça passe au-dessus des têtes ».
source : sports.fr
