L’action Meta, maison-mère de Facebook et Instagram, s’est effondrée de 24,5% à l’ouverture de Wall Street ce jeudi. L’action ne vaut plus que 245 dollars, contre 320 à la clôture.
Mécaniquement, cette chute drastique a fait fondre la fortune de son patron et fondateur Mark Zuckerberg, qui détient 13% des parts de Meta. Le milliardaire de 37 ans, qui était encore mercredi la huitième fortune de la planète avec un patrimoine estimé par Forbes à 114,9 milliards de dollars, a perdu 27,1 millions de dollars en seulement quelques heures.
Forbes, qui met à jour en temps réel son classement des plus grandes fortunes du monde, le place désormais à la 12ème position. Celui de Bloomberg n’a pas encore été mis à jour et le sera en fin de journée seulement, à la clôture de Wall Street.
Des résultats décevants
Une dégringolade liée aux mauvais résultats publiés dans la nuit de mercredi à jeudi par Meta, les premiers depuis que Facebook s’est renommé ainsi. Fait rarissime, la maison-mère de Facebook et Instagram a vu son bénéfice net reculer de 8%, et son nombre d’utilisateurs stagner. Un chiffre plombé par Facebook: 18 ans après son lancement, le réseau social a perdu environ 1 million d’utilisateurs quotidiens actifs en quatre mois.
Ces dernières semaines, les grandes fortunes du secteur des technologies ont toutes perdu des milliards de dollars. Pour l’instant, Mark Zuckerberg ne bat pas le “record” détenu par Elon Musk en novembre. Le patron de Tesla avait perdu 35 milliards de dollars en séance, à la suite d’un sondage publié sur Twitter dans lequel il demandait à ses abonnés s’il devait vendre 10% de ses parts dans Tesla.
Mark Zuckerberg est en difficulté. Son groupe souffre de la concurrence des autres plateformes, et particulièrement de TikTok, dont la popularité a explosé depuis la pandémie. Présenté en octobre, le projet de “métavers” laisse sceptique et se traduit pour l’instant par des dizaines de milliards de dollars d’investissements. Par ailleurs, Facebook est toujours menacé de démantèlement, comme d’autres géants du web, pour affaiblir sa position dominante.
Avec Le Figaro
