Mardi 31 mars 2015, deuxième jour de la 7ème édition du Forum National de Coopération Universitaire.
Bienvenue à toutes et à tous.
Le forum national de coopération universitaire poursuit son aventure, avec en ce mardi 31 Mars 2015, trois sessions au programme. Cette matinée sera marquée par deux sessions, l’une sur l’excellence et l’autre sur la recherche prévues pour se tenir de 08h00 à 13h30.
C’est sur le thème : « Assurance-qualité dans l’enseignement supérieur au Togo » que les échanges porteront ce matin avec au panel, les Prof DOSSEH, JONDO et GUMEDJOE.
Le Prof JONDO a démarré les travaux avec pour principale question : « pourquoi l’assurance qualité dans l’enseignement supérieur ? »
Il est parti du constat de l’insuffisance des ressources humaines et de l’intensification de la demande concernant la transparence et le contrôle de la performance, pour arriver à la mondialisation et la mobilité des étudiants et professionnels.
L’assurance qualité est selon lui, un gage d’accès au marché international.
Il a ensuite défini la qualité comme un concept multidimensionnel, complexe et évolutif tendant à l’excellence ou à l’exceptionnel. Il défini la démarche qualité comme un processus tendant à améliorer la qualité de façon continue. Cette démarche permet d’avoir une certification.
La démarche qualité passe par 6 étapes notamment la préparation, l’évaluation interne, l’évaluation externe, la validation, la diffusion et le suivi qui suit l’accréditation.
L’évaluation se fait par rapport à un référentiel de qualité reposant sur des termes tels que les standards, les critères, les preuves et les indicateurs. L’assurance qualité de la formation ne saurait se faire sans la mise des moyens à disposition des établissements d’enseignement.
A 10Hrs, Deuxième session sur le thème “Recherche et innovations au service du développement”
Au panel,M. Kouami Kokou, Directeur de la recherche scientifique et technique, M. Gumedzoe, Président de la CEVEST, M. Jean Marie Noagbodji, PDG de CAFE Informatique, M. Ampah Johnson de l’Université de Lomé, le représentant du centre avicole de l’Université de Lomé.
Le Prof Kouami KOKOU a en début de sa présentation rappelé que les modèles de croissance économique reposent sur la recherche et la technologie et a déploré le constat patent selon lequel les pays en voie de développement subissent les vagues technologiques mises au point ailleurs.
Il a ensuite parlé de la vision élaborée par la SCAPE pour permettre au Togo de tenir sa place dans la société de la connaissance. L’éducation faisant partie des domaines prioritaires identifiés au Togo, cette vision vise à la mise en place d’un partenariat public-privé en Sciences Stratégiques et Innovation (STI). Il n’a pas manqué de se plancher sur les multiples opportunités offertes aux étudiants et chercheurs.
Il a enfin rappelé la logique d’intégration prônée par la CEDEAO avec pour objectif que les Etats soient en mesure d’atteindre 0,5% du PIB en termes d’allocations de recherche.
Le Prof Ampah JOHNSON a pour sa part entretenu l’assistance sur la recherche à l’Université. Selon ses propos, la recherche universitaire est assurée par plus de 50 unités transversales de recherche, 500 enseignants chercheurs et techniciens formant le Réseau Scientifique et Technique du Togo (RST), dans le but de renforcer la place du Togo en matière de recherche à l’échelle sous régionale.
Les enjeux sont multiples et consistent entre autres en la modernisation du RST, la facilitation de l’interaction, la coopération au sein des structures de recherche, la coopération avec les universités extérieures et le rapprochement des connaissances sur des thématiques communes.
Il s’impose également selon le Prof JOHNSON, un renforcement du partenariat par un partage de vision avec les autres acteurs de la recherche.
Le Prof TOZO a entretenu l’assistance sur la part de la FDS dans la Recherche.
Selon lui, la faculté des sciences se veut au service du développement par le truchement de 8 départements, 121 enseignants chercheurs dont 20 professeurs titulaires, 43 maitres assistants et 27maitres de conférence.
Elle offre 11 masters dont un master en biologie végétale appliquée, un master en physiologie et pharmacologie et deux masters respectivement en physique et chimie entres autres. La FDS a 115 thèses à son actif en doctorat unique avec diverses thématiques et offres d’expertises en physique, chimie, mathématiques et géoscience entre autres.
Le Prof TOZO, a également parlé du Laboratoire de Gestion, Traitement et Valorisation des Déchets (GTVD), qui best une synergie de chimistes agronomes et géologues pour assainir l’environnement en valorisant les déchets organiques sous forme de compost.
Le Prof TONA Kokou de l’Université de Lomé a entretenu l’assistance sur le centre d’excellence dans les sciences aviaires. Il est revenu sur le défi principal du secteur aviaire mondial (De 78% de la production aviaire mondiale, l’Afrique n’a qu’une part de 4% alors que sa population représente 13% de la population mondiale).
L’objectif de ce centre d’excellence régional sur les sciences aviaires, est d’améliorer les capacités de création dans le secteur avicole au Togo et en Afrique, améliorer la qualité des produits et enfin proposer des formations modulaires, des formations en master, doctorat ou encore de courte durée des professionnels du secteur aviaire
Les résultats attendus par ce centre est d’ouvrir bientôt un Master en sciences aviaires avec cinq spécialités, de créer entre autres un réseau régional des acteurs du secteur avicole. Des exemples de production de « poussins de un jour » ont été montrés.
Il a terminé son intervention en rappelant que des actions, études et partenariats tant nationaux qu’internationaux sont en cours pour professionnaliser les activités du secteur avicole, et aussi améliorer la productivité des animaux par la recherche de nouvelles techniques.
M. Jean Marie Noagbodji, PDG de Café Informatique a d’entrée de son intervention rappelé l’évolution des emplois en fonction des TIC.
Vu l’apport considérable des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication), nous devons commencer par avoir une vision du futur. Ainsi, les dirigeants doivent commencer par élaborer une vision claire. Les universités doivent revoir et réadapter leurs curricula afin de dispenser des formations à la hauteur des attentes en termes d’emplois.
Les étudiants quant à eux doivent acquérir le maximum de compétences. Ils doivent aussi mettre à profit le système LMD pour maximiser leurs aptitudes, cultiver l’excellence, développer l’esprit de curiosité et se mettre à l’entrepreneuriat.
Les métiers évoluent avec le temps pour répondre aux besoins des entreprises. Il faudra donc que les étudiants en cours de formation soient au plus près de l’information des entreprises pour adapter leurs formations au fur et à mesure pour s’offrir de meilleures chances d’emplois.
Prof. Gumedzoe dans son exposé sur « La contribution des académies des sciences au développement des pays africains », a énoncé dans un premier temps le rôle des académies des sciences qui est d’assister l’Etat dans la promotion de l’éclosion des talents.
Ces multiples académies visent à faire de l’excellence une effectivité en décernant des prix aux méritants. Il a fait référence à l’académie TWAS qui apporte son soutien aux chercheurs et promeut le soutien à femmes chercheuses.
Pour finir, le Prof. Gumedzoe a réitéré la nécessité des académies dans la promotion de l’excellence et s’est félicité des réalisations en cette matière au Togo.
L’école des cadres pour la qualité et l’émergence
Situé dans la cité Maman N’Danida, derrière la Pharmacie de la Cité, l’école des cadres est une l’une des universités en partenariat avec l’Etat français (Université du littoral ULCO). Outre les diplômes togolais, l’école des cadres délivre des diplômes d’Etat français ainsi que des diplômes français aux étudiants inscrits en master délocalisé.
Fabrice Kagni Adama, assistant marketing et communication à l’école des cadres nous fait savoir que leur institut offre des formations dans les filières tertiaires, notamment en commerce international, en marketing, gestion des PME et PMI, communication entre autres.
Membre de la CEVEST, l’école des cadres participe à ce 7ème Forum National de Coopération Universitaire pour augmenter sa visibilité et exposer la qualité des formations qu’elle offre. «…Ce forum permettra à notre école de renforcer également les capacités et en ce faisant, assurera l’émergence du Togo comme souhaité », renchérit-il.
L’ISSECK est au 7ème FNCU
N’abritant auparavant qu’un lycée moderne d’enseignement général et un lycée technique (ITECK), l’école KOUVAHEY porte en son sein, depuis quelques années déjà, l’Institut Supérieur des Sciences Economiques et Commerciales (ISSECK). Cette école forme en communication, gestion de hautes technologies et délivre des BT, BTS, licence et master comme diplômes.
Selon M. Kouvahey Follygan, l’un des responsables de l’ISSECK rencontré à ce forum, leur objectif en participant à cette 7ème édition du forum universitaire est de renforcer les liens entre les écoles publiques et privées et surtout augmenter la visibilité de l’ISSECK. Parlant du thème sélectionné pour cette édition du forum, il rassure : «…le thème sélectionné nous permettra de former des étudiants plus compétitifs et qui ne chômerons plus…»
15hrs, troisième session de cette deuxième journée.
Au panel, Prof. Gumedzoe, Président d la CEVEST, Prof. Koumaglo Honoré de l’Université de Lomé (Modérateur), M. Agbéti, le Directeur de l’IAI- Togo, M. Adonssou, le représentant de l’ANPGF et M. Yakpé, le représentant de la Maison de l’Entrepreneuriat de Lomé.
Thématique : Partenariat public-privé dans le financement de l’enseignement supérieur.
Le Professeur Koumaglo, modérateur de cette conférence-débat, a dans son introduction posé la question essentielle du financement et des garanties de restitution des financements de l’enseignement supérieur
Ainsi, il s’impose la nécessité de rassembler les ressources financières pour rendre les universités plus performantes. A l’inquiétude de savoir comment diversifier ses ressources financières afin de garantir l’excellence dans les universités, le partenariat public-privé devient la solution adéquate pour maximiser les ressources.
L’Etat quant à lui, ne pouvant pas fournir, seul, toutes les conditions adéquates, il accompagne les universités qui proposent pour leur part au secteur privé, des compétences réelles. Ils créent ainsi une valeur ajoutée au monde économique,
M. Epiphane Yakpe, représentant de la Chambre du commerce et d’industrie du Togo et de la Maison de l’Entrepreneuriat de Lomé est parti de la définition du partenariat public-privé qui est pour le secteur privé un partenariat gagnant-gagnant. Ce partenariat doit être rentable pour que le secteur privé y participe.
Le Partenariat public privé peut permettre à l’Etat de s’arcbouter sur des structures privées pour rendre l’Enseignement supérieur plus performant. Ceci peut passer par la construction d’infrastructures comme les amphithéâtres et autres ouvrages qui sont confiés à des structures privées pour leur réalisation.
L’excellence et l’effectivité de l’enseignement supérieur passe par cette voie.
Pour M. Adonssou, représentant l’ANPGF, le partenariat public-privé a pour conséquence la réalisation nécessaire de profit par le secteur privé. Former dans les universités, des personnes qui constitueront véritablement une plus-value pour le secteur privé reste le défi majeur de ce partenariat.
Il a également souhaité que les universités puissent concilier la formation théorique à la formation professionnelle afin que les entreprises puissent trouver un intérêt immédiat à investir dans l’enseignement supérieur.
Dans son intervention, le Directeur de l’IAI-Togo M. Agbéti a rappelé que : Nous devons, en tant qu’acteurs du secteur privé, faire le bilan des évolutions du secteur, analyser ses forces et faiblesses et déterminer dans quelle mesure fructifier les compétences de ce secteur
Des propositions ont été formulées comme entre autres créer des cadres d’échanges entre les universités tant publiques que privées et le secteur privé afin de mutualiser les infrastructures pour que l’enseignement supérieur puisse faire des bonds qualitatifs
Des questions et inquiétudes des participants ont alimenté le débat. Les points d’ombres ont été éclairés par les panélistes.
Les échos de la foire
L’IAI au service du génie informatique
L’Institut Africain d’Informatique(IAI) est une école basée dans 11pays dont le Togo. Il forme non seulement les étudiants en développement d’applications, de sites bref des génies informatiques, mais aussi accompagne les étudiants innovateurs jusqu’à la commercialisation du produit innové.
La pénurie des génies informatiques togolais et le manque de communication sur l’existence de l’IAI sont les raisons qui ont davantage motivé cette école à prendre part à cette 7ème édition du forum de coopération universitaire.
Selon Evrard PAKOU, étudiant à l’institut Africain d ’Informatique, ce forum leur permettra de donner plus de visibilité à leur institut mais aussi de vanter la qualité des formations offertes. Le thème retenu pour cette 7ème édition du FNCU les aidera à davantage de renforcement de leurs capacités et compétences.
S’en est suivie Une conférence –débat sur le Thème : « La communication, outil de développement des entreprises »
Elle est animée par Mme. Namoin Yao, enseignante –chercheuse à l’ISICA de l’Université de Lomé, Mme Kafui KPEGBA, Vice présidente de l’Université de Lomé, et M. Kobla Wonanu, modérateurs de la session.
Elle a planché sur la question essentielle « Comment la communication peut-elle aider les entreprises à être performante ? », dégageant d’entrée deux notions : ‘’performance’’ et ‘’communication’’
Elle s’est tout d’abord exercée à la définition de la performance qui s’est voulue pluraliste avant d’aborder la question du management de la qualité
Les TIC ont participé au galvaudage de la communication. Il faudra donc, dans les entreprises, communiquer à l’interne sur les visions de l’entreprise et vers l’externe avec les partenaires. Ainsi donc, par exemple, dans le cas d’une norme ISO par exemple, que les collaborateurs doivent être fédérés sur la construction de l’image de marque de la société.
Au delà de cette considération, les entreprises doivent œuvrer pour construire leur notoriété et leur réputation et cela passe par la communication.
Elle a pour finir conseillé que les collaborateurs au sein de l’entreprise soient valorisés par rapport à leur actions et leurs retombées sur l’image et la qualité de l’entreprise.
FIN DE LA DEUXIÈME JOURNÉE
TROISIÈME ET DERNIÈRE JOURNÉE ICI