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Franc CFA : l’exclusion de la Russie du système Swift, une belle opportunité pour l’Afrique ?

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Les pays occidentaux, dont le Canada, ont décidé d’exclure un certain nombre de banques russes du système bancaire SWIFT, ce qui pourrait affecter durement l’économie du pays.

Mbamy de Fochada, grand leader de la Convergence Panafricaine,  a publié une tribune où il explique comment les africains pourraient saisir cette occasion pour sortir du Franc CFA.

Ci-dessous, la tribune de Mbamy de Fochada :

“L’exclusion de la Russie, dans le cadre de la crise actuelle en Ukraine, du système Swift, est pour certains un argument fort pour soutenir que la question de la souveraineté monétaire et de la sortie des pays africains du CFA est un faux débat.

Nous avons le devoir, face à cela et pour une meilleure compréhension des enjeux qui nous interpelle pour un monde meilleur, de leur faire comprendre une fois de plus que la monnaie est un instrument de souveraineté incontournable.

Ils doivent également comprendre qu’il faut à chaque monnaie son système, si l’on veut s’affranchir de toute forme de domination, vassalité ou dictature impérialiste. Et que le système en question, mis en place par les bénéficiaires et contrôlé effectivement par eux-mêmes, est la clé de la véritable souveraineté.

En effet, dans le système de gouvernance et de gestion actuelle de l’Afrique qui nous a été imposé et dont les règles sont fixées par des créateurs étrangers pour les besoins de la sauvegarde de leurs intérêts, la dépendance de l’Afrique est multidimensionnelle. Ainsi, chacun peut constater qu’aucun pan de notre vie n’échappe pas à ce système, au contrôle de l’ordre oligarchique capitaliste et impérialiste.

C’est pourquoi nous disons qu’il est urgent de faire triompher la révolution panafricaine libératrice pour instaurer dans nos Etats libérés, l’État providence.

Nous devons, à cet égard, achever maintenant le processus de décolonisation totale pour une souveraineté réelle dans le cadre de la vision pour un Etat providence que nous prônons avec la Convergence Panafricaine, et cette révolution panafricaine libératrice qui non seulement, est nécessaire et incontournable, mais urgente, au regard des enjeux géopolitiques actuels.

Voilà ce qui doit être notre préoccupation première au quotidien en tant qu’africain. C’est la lutte pour la restauration de notre dignité et de notre respect en tant qu’humain ainsi que pour la renaissance panafricaine suivant nos paradigmes, et en fonction de nos besoins, de nos aspirations et de nos intérêts dans un monde qui bouge et qui fait de l’Afrique le continent de l’avenir.

Il faut que notre prise de conscience collective nous engage avec détermination à remporter ce défi afin que l’avenir de l’Afrique soit dès à présent contrôlé et décidé par les Africains, pour les africains d’abord et ensuite pour un monde équilibré et meilleur, sécurisé pour tous…”