Deux policiers ont été condamnés à Marseille le mercredi 6 mai, respectivement à 4 ans et 18 mois de prison pour enlèvement et séquestration, faux et violences volontaires sur un jeune réfugié afghan, rapporte la Radio France Internationale.
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Un troisième policier, membre de l’équipe de la CRS autoroutière, une adjointe de sécurité, a écopé d’un an de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Marseille.
Selon les informations de la RFI, le 12 avril dernier, près du vieux port de Marseille, un réfugié afghan de 27 ans est contrôlé une première fois puis relâché. Mais évoquant des invectives et des doigts d’honneur à leur encontre, les policiers le rattrapent.

Devant le tribunal correctionnel où ils comparaissaient à l’issue de leur garde à vue dans les locaux de l’Inspection générale de la police nationale, les policiers ont reconnu les faits, soulignant qu’en raison de la crise sanitaire, ils se seraient « fait rire au nez » s’ils avaient transporté le jeune homme devant un officier de police judiciaire pour outrage, le jeune Afghan les ayant invectivés, selon les policiers. « On avait ce gars sur les bras, on ne savait pas quoi en faire », témoigne l’un des CRS.
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Le jeune homme avait ensuite été transporté sur un terrain isolé à Châteauneuf-les-Martigues, à une trentaine de kilomètres de Marseille, indique la source.
Après avoir cassé son téléphone portable par crainte qu’il ne photographie la plaque de la voiture, le jeune Afghan aurait alors reçu « un coup de poing ou une gifle », selon l’adjointe de sécurité.
Des violences sont contestées par ses deux collègues, qui rédigent un faux procès-verbal indiquant avoir laissé le jeune réfugié à l’Hôtel de police.