Selon les informations révélées par une expertise, la mort en juillet 2016 d’Adama Traoré a été causée par un “coup de chaleur”, “aggravé” par les manœuvres d’immobilisation et de menottage des gendarmes et, dans une “plus faible mesure”, par ses antécédents médicaux.
Très attendu dans ce dossier devenu un symbole du débat sur les violences policières, ce rapport établi par quatre médecins belges, dévoilé par L’Obs, a été commandé en juillet par les juges d’instruction parisiens chargés de l’enquête après le dépôt par la famille du jeune homme de rapports médicaux contredisant les experts de la justice qui mettaient hors de cause les forces de l’ordre.
Pour rappel, l’affaire Adama Traoré est une affaire judiciaire française qui a pour origine la mort d’un homme de 24 ans, Adama Traoré, le 19 juillet 2016 à la gendarmerie de Persan (Val-d’Oise), après son interpellation à Beaumont-sur-Oise.
Sa mort prend une ampleur médiatique suite à la médiatisation de bavures policières en France et à l’étranger.Dans les jours qui suivent l’annonce du décès, des manifestations se déroulent à Beaumont-sur-Oise et à Paris à l’initiative de la famille, pour demander de faire toute la lumière sur les circonstances de l’interpellation.
Plusieurs expertises ont lieu à l’initiative de l’autorité judiciaire et de la famille pour tenter de déterminer les causes du décès, et aboutissent à des conclusions diverses sur la responsabilité éventuelle des gendarmes et de possibles maladies cardio-respiratoires dont souffrirait Adama Traoré.
Une première clôture d’instruction est envisagée par les juges à la fin de l’année 2018, mais la procédure est finalement relancée en 2019 à la suite d’une nouvelle contre-expertise médicale concluant à la responsabilité des gendarmes dans la mort d’Adama Traoré.