Après sa victoire face à Marine Le Pen avec 58% des voix, Emmanuel Macron a pris la parole ce dimanche sur le Champ de Mars à Paris, au pied de la Tour Eiffel, où plus de 2.000 partisans étaient rassemblés pour l’acclamer.
Réélu pour un nouveau quinquennat dans cette élection marquée par une abstention proche du record de 1969, Emmanuel Macron s’est dit conscient que certains électeurs ont glissé son nom dans l’urne pour faire barrage à Marine Le Pen.
«Je sais aussi que nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi non pour soutenir les idées que je porte, mais pour faire barrage à celles de l’extrême droite. Et je veux ici les remercier et leur dire que j’ai conscience que ce vote m’oblige pour les années à venir. Je suis dépositaire de leur sens du devoir, de leur attachement à la République et du respect des différences qui se sont exprimées ces dernières semaines», a déclaré le président.
Alors que l’abstention s’établit à 29,5% selon les estimations d’OpinionWay pour CNEWS et Europe 1, le chef d’Etat a souligné le «silence» qui signifie «un refus de choisir auquel nous devrons aussi répondre». «Notre pays est pétri de tant de doutes, de tant de divisions, alors il nous faudra être forts, mais nul ne sera laissé au bord du chemin», a-t-il ajouté.
«JE NE SUIS PLUS LE CANDIDAT D’UN CAMP MAIS LE PRÉSIDENT DE TOUTES ET TOUS»
Battue pour la troisième fois, Marine Le Pen a obtenu le plus haut score pour un candidat d’extrême droite sous la Ve République. La candidate du Rassemblement national a notamment obtenu près de 61% des voix en Martinique et en Guyane, et près de 70% des voix en Guadeloupe.
«Je sais que pour nombre de nos compatriotes qui ont choisi aujourd’hui l’extrême droite, la colère et les désaccords qui les ont conduits à voter pour ce projet doivent aussi trouver une réponse. Ce sera ma responsabilité et celle de ceux qui m’entourent», a déclaré Emmanuel Macron, qui a affirmé ne plus être «le candidat d’un camp mais le président de tous», rapporte Cnews.