Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

France : ce que risque le ‘gifleur’ d’Emmanuel Macron

Facebook
Twitter
WhatsApp

En déplacement dans la Drôme, afin de poursuivre son «Tour de France des régions», le président Emmanuel Macron a été giflé par un homme, ce mardi 8 juin. Mais, du point de vue de la loi, que risque le suspect ?

Si Emmanuel Macron n’a pas été blessé, la gifle qu’il a reçue est tout de même considérée comme une violence, selon la justice. Cet acte est en outre manifestement volontaire eu égard aux nombreuses images de la séquence qui ont été diffusées.

Selon l’article R624-1 du Code pénal, les violences légères, qui sont jugées devant un tribunal de police, entraînent une contravention de quatrième classe dont le montant de l’amende ne peut pas dépasser les 750 euros.

Néanmoins, Emmanuel Macron est le chef de l’Etat, c’est-à-dire son premier représentant. Il est, de ce fait, une «personne dépositaire de l’autorité publique».

45.000 EUROS D’AMENDE ET TROIS ANS DE PRISON PRÉVUS

Or, toujours selon le Code pénal, «les violences ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à huit jours ou n’ayant entraîné aucune incapacité de travail sont punies de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende lorsqu’elles sont commises : sur […] toute autre personne dépositaire de l’autorité publique»

Dans les faits toutefois, il n’est pas certain que le suspect, s’il est jugé et déclaré coupable, soit condamné à une peine aussi sévère. En 2017, lorsque le Premier ministre Manuel Valls avait été giflé par un jeune homme qui avait crié «Ici, c’est la Bretagne», l’individu avait en effet été condamné à trois mois de prison avec sursis et 105 heures de travail d’intérêt général. Le jeune homme avait expliqué son geste par son opposition à Manuel Valls, du fait de la loi du travail ou le recours au 49.3.

DEUX HOMMES EN GARDE À VUE

Concernant l’agression d’Emmanuel Macron, dans la vidéo de l’incident relayée sur les réseaux sociaux, juste avant la gifle infligée au président, on entend le cri de ralliement royaliste «Montjoie, Saint-Denis !», ainsi que «A bas la macronie».

L’auteur présumé de la gifle, un habitant de la région âgé de 28 ans, n’est du reste pas le seul individu à avoir été interpellé puisqu’un autre homme du même âge a lui aussi été arrêté, a indiqué le parquet.

Avec CNEWS