Dans le cadre d’une enquête conduite par le parquet national financier (PNF), le domicile en Ardèche d’Olivier Dussopt, ministre français délégué aux Comptes publics a été perquisitionné mardi 18 août par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff).
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Selon, des sources concordantes, deux lithographies du peintre Gérard Garouste, offertes au ministre délégué par une entreprise en 2017, alors qu’il était député-maire, sont impliquées dans l’affaire.
“Le parquet poursuit les vérifications qu’il souhaite faire. C’est normal et cela permettra de démontrer qu’il n’y a rien à me reprocher. J’ai restitué il y a plusieurs semaines les lithographies. Bien qu’il n’y ait rien de répréhensible, j’ai préféré les restituer pour clore cette polémique”, s’est défendu Olivier Dussopt dans une déclaration.
Le PNF avait ouvert une enquête suite aux révélations de mi-mai faites par Mediapart pour vérifier de possibles faits de “corruption” et de “prise illégale d’intérêts”. Le ministre avait reçu les deux lithographies d’un dirigeant local de la Saur, groupe français de traitement de l’eau, alors qu’un contrat négocié depuis 2016 et formellement signé six mois plus tard, le 1er juin 2017, était sur le point d’être conclu entre sa ville d’Annonay (Ardèche) et cette entreprise. Mardi et mercredi, une perquisition a également visé des locaux de la Saur qui, contactée n’a pas réagi dans l’immédiat.
Olivier Dussopt avait invoqué en mai un cadeau d'”ami” fait par Franck Meneroux, l’un des dirigeants de la Saur en Ardèche, avant de reconnaître “un cadeau de l’entreprise” offert à l’occasion d’un entretien avec ce responsable et un autre cadre de la Saur. Avant d’être promu dans le gouvernement de Jean Castex, il avait alors expliqué n’avoir pas déclaré ces lithographies à la déontologue de l’Assemblée nationale – comme c’est requis pour tout cadeau de plus de 150 euros – car il “ignorait la valeur” des deux tableaux. Le PNF n’était pas joignable dans l’immédiat pour confirmer ce développement de l’enquête, rapporte Capital.
