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France / Covid-19 : de faux certificats de tests vendus à des « clients » voyageant vers l’Afrique

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Un trafic de faux certificats de tests négatifs à Covid-19 vendus illégalement à des voyageurs à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle a été démantelé conduisant à l’interpellation de 7 personnes. 

Comme l’a appris l’AFP le jeudi 6 novembre, l’enquête a permis “la découverte (dans les téléphones portables des personnes interpellées) de plus de 200 faux certificats négatifs, faits sur place et permettant d’embarquer sur des vols internationaux”, selon le parquet de Bobigny, confirmant une information de M6. Les sept suspects appréhendés sont six hommes et une femme, âgés de 29 à 52 ans ; ils sont “poursuivis des chefs de faux, usage de faux et complicité d’escroquerie”, et leur procès se tiendra en mars 2021.

Comment fonctionnait leur système de trafic ? 

Certains voyageurs avaient pour obligation de présenter un test négatif au coronavirus pour pouvoir embarquer au plus grand bonheur des faussaires. Profitant de cela, les mis en cause établissaient de faux certificats au nom d’un laboratoire existant, puis les transmettaient aux acheteurs en format papier ou numérique, selon une source aéroportuaire. “Ils remettaient ces attestations contre une somme allant de 150 à 300 euros”, précise le parquet. 

“La découverte d’un passager s’étant enregistré sur un vol à destination d’Addis-Abeba (Ethiopie) avec une fausse attestation de non-contamination par le virus” avait mis la puce à l’oreille de la police qui a démarré les investigations, depuis fin septembre par aux frontières (PAF). 

Leurs “clients” étaient essentiellement ceux voyageant vers l’Afrique, selon une source aéroportuaire, précisant que les trafiquants étaient déjà connus à Roissy comme des “emballeurs” clandestins de bagages. Cette activité était en berne avec la baisse drastique de la fréquentation de l’aéroport pour cause de crise sanitaire, rapporte Presseafrik. Les mis en cause risquent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende.