Édouard Philippe s’est présenté à l’hémicycle ce mardi pour dévoiler son plan pour le déconfinement prévu pour le 11 mai.
« Nous allons devoir vivre avec le virus », a prévenu Edouard Philippe, dans un long discours devant les députés, alors que les Français jugent de plus en plus sévèrement la gestion de la crise sanitaire par l’exécutif.
« Un peu trop d’insouciance et c’est l’épidémie qui repart. Un peu trop de prudence et c’est l’ensemble du pays qui s’enfonce », a mis en garde le chef du gouvernement, en résumant: « C’est une ligne de crête délicate qu’il faut suivre ».

En France, l’épidémie a déjà tué plus de 23.293 personnes et 88.712 personnes ont dû être hospitalisées pour avoir contracté le Covid-19 depuis le 1er mars dernier. « Aucun plan, aucune mesure, ne permettra d’endiguer l’épidémie si les Français n’y croient pas », a ajouté Edouard Philippe.
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Circulation libre sauf à plus de 100 km du domicile
Devant l’Hémicycle, Edouard Philippe a d’abord annoncé qu’il serait possible de circuler sans attestation à partir du 11 mai, sauf « pour les déplacements à plus de 100 km du domicile, qui ne seront possibles que pour un motif impérieux, familial ou professionnel ».
« Il sera à nouveau possible de circuler librement, sans attestation » sauf pour des longs déplacements, a déclaré le Premier ministre.
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Les rassemblements « limités à 10 personnes »
Edouard Philippe a toutefois tenu à souligner que « les rassemblements organisés sur la voie publique ou dans des lieux privés » seraient limités à 10 personnes.
« D’une façon générale, il nous faut éviter les rassemblements qui sont autant d’occasions de propagation du virus. (…) En attendant des jours meilleurs, les mairies continueront à proposer, sauf urgence, le report des mariages », a défendu le Premier ministre devant les députés.
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Le port du masque obligatoire dans les transports
Un autre point sensible de ce déconfinement est la reprise des transports. Le port du masque va être obligatoire à partir du 11 mai dans les transports en commun, les taxis, les VTC, ainsi que les bus scolaires, a annoncé Edouard Philippe.
Ce dernier a ajouté que les opérateurs des transports en commun avaient, à partir de ce mardi, trois semaines pour s’organiser afin « de faire respecter les gestes barrières ». « Il faudra condamner un siège sur deux, s’assurer par des marquages au sol, la bonne répartition sur les quais, se préparer à limiter les flux en cas d’affluence », a notamment évoqué Edouard Philippe. 70% du trafic de la RATP sera assuré.