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France : des noms de soldats africains bientôt donnés aux rues ?

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Dans un contexte mondial marqué par des mouvements antiracistes et de déboulonnement des figures esclavagistes, la France envisagerait d’attribuer aux rues des noms de soldats africains.

Selon nos informations, Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des armées, a remis aux députés de la commission défense nationale et aux sénateurs du groupe d’études anciens combattants, le mercredi 1er juillet, un livret intitulé Aux combattants d’Afrique, la patrie reconnaissante.

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Cet ouvrage de 210 pages publié par le ministère des armées, que Le Monde Afrique s’est procuré, a pour but d’inciter les maires à rebaptiser des rues, des places ou des jardins publics du nom de combattants africains morts pour la France au cours de la seconde guerre mondiale.

« La France a une part d’Afrique en elle. Notre gratitude doit être impérissable. Je lance un appel aux maires de France pour qu’ils fassent vivre par le nom de nos rues et de nos places la mémoire des combattants africains », avait annoncé Emmanuel Macron, le 15 août dernier à Saint-Raphaël (Var), lors des commémorations du 75e anniversaire du débarquement de Provence.

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« En mélangeant leur sang à notre terre, ils ont payé un lourd tribut au combat contre le nazisme (…) Morts pour la France, morts pour notre idéal, ces combattants méritent la reconnaissance pleine et entière de la Nation », écrit dans la préface Mme Darrieussecq.

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Publié dans le cadre d’une convention avec l’Association des maires de France, le livret rappelle que, dès août 1940, l’Afrique a envoyé des premiers contingents de soldats à la France libre du Général de Gaulle. En Afrique subsaharienne, plus de 70 000 hommes se sont engagés. Près de 400 000 autres venaient d’Algérie, de Tunisie et du Maroc. Qu’ils soient tirailleurs, goumiers, zouaves ou spahis, les Africains ont représenté plus de 80 % des effectifs qui ont débarqué en Europe. « Et pourtant, qui d’entre nous se souvient aujourd’hui de leurs noms, de leurs visages ? », s’interrogeait Emmanuel Macron à Saint-Raphaël.