Les relations entre Emmanuel Macron et son Premier ministre Edouard Philippe, fragilisées par la crise du coronavirus, ne sont plus au beau fixe, à mois de 15 jours d’un probable remaniement.
Le Président est “tenté de reprendre les commandes, alors que tous les leviers sont à Matignon”, croit savoir L’Opinion du 19 juin, cité par Gala. “Entravé” et “exaspéré par l’inertie de la technostructure”, il voudrait gouverner “rênes courtes”.
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Ira-t-il jusqu’à mettre en oeuvre cette proposition choc formulée par un de ses prédécesseurs ? Selon Le Point, “Nicolas Sarkozy a récemment conseillé à Emmanuel Macron de faire de la suppression du poste de premier ministre l’une des promesses choc de sa campagne en 2022“. Un conseil révolutionnaire peu surprenant quand on se rappelle la relation compliquée qu’entretenait l’ancien président de la république avec son propre premier ministre : François Fillon.
“C’est le temps du président”
Si rien n’est encore tranché, L’Opinion affirme ainsi que, s’il se sépare d’Edouard Philippe, Emmanuel Macron choisira “un Premier ministre auquel il pourra assigner un rôle de directeur de cabinet. Et l’entourer d’un gouvernement très resserré autour d’une poignée de ministres de poids”. Car, justifie un proche, “la deuxième partie du quinquennat, c’est le temps du président, ce n’est plus le temps du premier ministre”.
Un conseil qui impliquerait un changement drastique au sein même de l’exécutif. Si cette décision ne reste pour l’instant qu’une hypothèse, l’avenir d’Edouard Philippe est lui plus que jamais incertain. Une situation évoquée dans un entretien à Paris-Normandie ce mardi 16 juin. “S’il pense après l’élection municipale, que je dois continuer ma mission à Matignon, j’assumerai mes responsabilités (…) S’il pense que quelqu’un d’autre est plus utile, je respecterai son choix en toute loyauté.”