Après la volonté de Recep Tayyip Erdogan de déclarer les ambassadeurs de 10 pays dont la France “personae non gratae” pour leur soutien à l’opposant turc Osman Kavala, emprisonné depuis quatre ans sans jugement, Ankara n’a pas encore officiellement réagi.
Bien que certaines ambassades aient commenté les faits, aucune d’entre elles n’a confirmé l’expulsion des diplomates, ce dimanche matin.
Peu après que M.Erdogan a déclaré le 23 octobre avoir donné cet ordre au ministère turc des Affaires étrangères, les États-Unis, l’Allemagne, la Suède, la Norvège, le Danemark et les Pays-Bas ont indiqué n’avoir reçu aucune notification officielle.”Nous sommes au courant de ces informations et cherchons à en savoir plus auprès du ministère turc des Affaires étrangères”, a fait savoir un porte-parole du Département d’État américain.
Pour sa part, le ministère allemand des Affaires étrangères a indiqué être “actuellement en consultation intensive avec les neuf autres pays concernés”.Un appel à la libérationLes ambassades de 10 pays, la France, le Canada, l’Allemagne, les États-Unis, la Finlande, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, le Danemark, la Norvège et la Suède, avaient lancé un appel à libérer Osman Kavala, accusé par la justice turque d’activités illégales contre le gouvernement.
Un communiqué conjoint a été publié le 18 octobre, après que le Conseil de l’Europe a prévenu Ankara contre d’éventuelles sanctions si l’opposant n’était pas libéré d’ici sa prochaine session en novembre.
Au lendemain de la publication, les représentants de ces pays ont été convoqués au ministère turc des Affaires étrangères qui voulait leur rappeler le respect des modalités de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques.
Avec sputnik