Au Togo, tout porte à croire que le phénomène des mariages arrangés est toujours d’actualité. La pratique est simple ! Certaines familles sont prêtes à « donner » leur fille en mariage à un homme pour tirer profit de certaines situations.
Dans nos communautés, les mariages arrangés se font remarquer plus quand une famille veut marier sa jeune fille à un homme qui pourrait pratiquement être son père, voir son grand-père. Dans cette situation, le regard est souvent porté sur l’intérêt financier ou les richesses de l’homme.
Généralement, dans ce cas de figure, le mari qui est souvent âgé a déjà plusieurs femmes à sa disposition. Il en existe également pourtant où les futurs époux paraissent joyeux et consentants, puisqu’ils sont aux yeux de tous de la même génération ou presque.
Pour le sociologue Jacques Kugblenu : « Parfois, certains mariages arrangés sont faits dans l’optique d’unir deux familles prestigieuses. L’objectif est connu et demeure simple. Il est question de renforcer la force et la richesse des deux familles. Cet arrangement repose souvent sur de l’orgueil et de la suprématie par rapport aux autres. Dans ce cas de figure, il n’est pas question de laisser la fille ou le garçon s’unir avec une personne de classe moyenne. Si cette erreur se produit, la valeureuse famille l’encaisse comme de l’opprobre et de la honte ».
L’honneur et le prestige d’un nom dépassent ainsi les valeurs ou le sens de l’amour. Il n’est pas question de s’unir avec la basse classe : « les pauvres se marient entre eux et les riches fusionnent leur force ».
« La riche famille ne doit se mélanger avec n’importe qui. C’est pour cette raison que déjà dès l’enfance, certaines familles savent déjà à qui est destiné leur enfant. Pour cela, les parents contrôlent, surveillent et régularisent la fréquentation de leur fille ou de leur fils », a laissé entendre Judes Kossi, père de famille.
