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France : la mort soudaine d’une étudiante burkinabè émeut (photo)

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Fatoumata Ouattara est arrivée en France en septembre 2020 pour étudier le droit. Âgée de 28 ans, elle est brusquement décédée le 24 décembre dernier, loin de sa famille qui vit au Burkina Faso.

Suite à sa tragique disparition, ses camarades de l’association des étudiants et stagiaires burkinabés de l’Isère ont décidé d’ouvrir une cagnotte en ligne. En quelques semaines, ils sont parvenus à mobiliser plus de 500 personnes, et récolter près de 9 000 euros.

“Un élan de solidarité exceptionnel”

L’annonce de la mort de Fatoumata Ouattara a jeté un froid chez des étudiants burkinabés à Grenoble. Rapidement, ils ont décidé de contacter la famille de l’étudiante avant d’ouvrir la cagnotte, le 5 janvier.

“On s’est retrouvé pour en discuter. L’idée, c’était d’aider la famille. C’était un devoir pour nous”, explique Saibe Sare, l’un de ses amis. Sur le site, ils annoncent vouloir rassembler “environ 7 000 euros.” Une somme qui correspond aux charges de rapatriement du corps de la jeune étudiante vers le Burkina Faso, auprès de sa famille.

“En quelques heures, on a atteint 1 000 euros, ça nous a surpris”, raconte Eugede Sorgho, représentant de l’association des étudiants et stagiaires burkinabés de l’Isère, avant d’ajouter : “Il y a eu un élan de solidarité exceptionnel. Les gens compatissent. Surtout quand on connaît la situation des étudiants étrangers.”

En lien avec l’université Grenoble-Alpes et d’autres associations, le groupe d’étudiants a relayé sur les réseaux sociaux le site de la cagnotte. Progressivement, l’initiative a pris de l’ampleur jusqu’à dépasser le cercle des étudiants.

“La veille, j’étais au téléphone avec elle”

Fatoumata Ouattara habitait dans une résidence étudiante du Crous, à Grenoble. Eugede Sorgho se rappelle de son arrivée en France : “Ce jour-là, j’avais une amie qui arrivait à l’aéroport de Lyon aussi, alors on a fait le trajet avec Fatoumata jusqu’à Grenoble.”

Quand il apprend la mort de sa camarade, Saibe Sare n’y croit pas : “La veille, j’étais au téléphone avec elle. Je me dis aujourd’hui qu’on a perdu une sœur.” Appréciée au sein de la communauté burkinabé, Fatoumata Ouattara était très engagée dans la vie associative du campus universitaire.

“C’est lors de ce type d’événement tragique, qu’on se rassemble, et qu’on comprend que l’entraide existe”, confie Saibe Sare. Pour le moment, les causes de la mort de l’étudiant sont indéterminées. Selon certains de ses proches, elle souffrait de problèmes cardiaques.

L’association attend une confirmation de l’ambassade pour le transfert du corps de l’étudiante. Quant au reste de l’argent récolté, il sera prochainement transmis à la famille de Fatoumata Ouattara.

Avec France info