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France : Le député franco-togolais Patrice Anato visé par des menaces de mort

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«Les nègres, dont vous faites partie, sont une erreur de la nature et une honte pour notre République. Vous n’êtes que des bons à rien, un peuple retardé, sans âme ni cerveau.» Voici en substance les mots adressés ce mardi 21 décembre au député LREM de Seine-Saint-Denis Patrice Anato dans une lettre anonyme envoyée à l’Assemblée nationale.

C’est l’élu lui-même, consterné, qui a publié la photo du courrier sur Twitter. «Une lettre d’un racisme effrayant, ponctuée d’une menace de mort», a-t-il écrit. Car, en plus des multiples insultes racistes, l’auteur de cette missive a ouvertement menacé le député. «Nous ferons tout pour vous éliminer de ce pays» a-t-il indiqué. Ou encore «Retournez dans votre brousse ou comptez vos jours». Et de signer : «Mort à vous!!».

Contacté dans l’après-midi par Le Figaro, Patrice Anato assure qu’il va porter plainte. L’élu déclare que ce n’est pas la première fois que lui «ou d’autres collègues» reçoivent de tels courriers «orduriers». S’il avait jusqu’à présent fait le choix de ne pas les relayer pour éviter de «faire la publicité à des imbéciles», il estime que «le contexte actuel» nécessite de les rendre publics. «Ça dénote de l’ambiance de la campagne présidentielle qui s’annonce, avec un certain candidat que je ne nommerai pas et qui tient des propos xénophobes et racistes», tance le député de la majorité.

«Une minorité qui fait mal»

«Je sais que ces gens restent une minorité, mais c’est une minorité qui fait mal», poursuit-il. Mais l’élu ne souhaite pas baisser les bras pour autant. «Je m’y interdis, assure-t-il. Quand je me lève le matin, je ne me demande pas si je suis noir, blanc ou jaune, je me demande quelles actions je peux mener pour servir l’intérêt général, celui de mes concitoyens, tant par mon travail à l’Assemblée nationale que dans mon département.»

Sur Twitter, le député marcheur a reçu le soutien de plusieurs personnalités politiques, dont celui du président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand «face à l’ignominie». Nadia Hai, la ministre déléguée chargée de la ville, a de son côté dénoncé des «propos lâches et insupportables».

Avec Le Figaro