France : le Sénat refuse de valider le plan de déconfinement du gouvernement

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Édouard Philippe a profité de la présentation de son plan de déconfinement devant le Sénat, lundi 4 mai, pour peser de tout son poids en faveur d’une réouverture rapide des écoles. Une mesure décriée par de nombreux maires inquiets de relancer une deuxième vague d’épidémie de Covid-19.

La fermeture des écoles « est une catastrophe pour les plus vulnérables des enfants et des adolescents » et le décrochage scolaire « probablement une bombe à retardement », a ainsi martelé le Premier ministre.

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« Cinq mois de décrochage scolaire, pour des dizaines de milliers de jeunes, c’est probablement une bombe à retardement », a ajouté Édouard Philippe, en rappelant le plan de « réouverture très progressive des maternelles et de l’école élémentaire à compter du 11 mai, partout sur le territoire et sur la base du volontariat », et à partir du 18 mai pour des collèges dans les départements en vert, peu touchés par le virus.

Concernant les collèges, le Premier ministre a indiqué que le port du masque ne serait obligatoire que si les règles de distanciation sociale ne peuvent être respectées.

De très nombreuses inconnues perdurent sur l’après-11 mai, en premier lieu sur la réouverture des écoles, qui devront respecter un protocole sanitaire très strict : lavage de mains à répétition, jeux proscrits, désinfection du matériel. Un vrai casse-tête, surtout en maternelle, font valoir certains enseignants. De nombreux maires ont fait savoir qu’ils ne rouvriraient pas les écoles le 11 mai quand d’autres ont demandé un report.

Clarifications sur la stratégie de déconfinement

Le chef du gouvernement a également clarifié certains points de son plan de déconfinement. Une aide de 200 euros devrait ainsi être versée début juin aux jeunes de moins de 25 ans qui ont perdu leur travail ou leur stage, ainsi qu’aux étudiants ultramarins isolés qui n’ont pas pu rentrer chez eux. Le dispositif de chômage partiel a quant à lui été prolongé jusqu’au 1er juin, avant d’être adapté « progressivement ». Le fonds de solidarité a été prolongé jusque fin mai tandis que le gouvernement se dit prêt à convertir des reports de charges en exonération définitive, notamment pour les entreprises du secteur de la restauration et du tourisme.

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Édouard Philippe a également profité de son intervention devant le Sénat pour répondre à la polémique sur l’arrivée massive de masques chirurgicaux dans les grandes surfaces. Des pharmaciens et soignants se sont en effet indignés d’avoir eu à gérer la pénurie tandis que la grande distribution accumulait des stocks de masques. Le Premier ministre a quant à lui évoqué un « malentendu qui a échauffé ce week-end quelques esprits peut-être en mal de polémique ».

« Il n’y a pas, il n’y a jamais eu de stocks cachés. Il y a des commandes massives, et il faut un certain temps avant qu’elles se concrétisent en millions de masques disponibles pour l’ensemble de nos concitoyens », a ajouté Édouard Philippe.

Déconfinement reporté à Mayotte

Le chef du gouvernement a également justifié le report du déconfinement à Mayotte par le fait que le virus continue d’y circuler activement.

« La prolongation du confinement est l’unique manière d’éviter la saturation d’un système hospitalier déjà très sollicité par l’épidémie de dengue, elle aussi mortelle pour les Mahorais », a expliqué Édouard Philippe.

Mayotte qui « vient de passer en phase 3 », comptabilise lundi 686 cas, dont 6 personnes en réanimation, et six décès. Le gouvernement réexaminera les conditions locales le 14 mai « pour envisager l’assouplissement du confinement et en particulier le retour à l’école primaire le 18 mai ».

Vote prévu mardi après-midi

Plus tard dans la soirée, le Sénat doit également se pencher sur le projet de loi prorogeant l’état d’urgence sanitaire de deux mois, jusqu’au 24 juillet. Cette prolongation, annoncée samedi par le gouvernement, ne peut en effet être autorisée que par une loi. Le texte doit être examiné par l’Assemblée nationale à partir de mardi.

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Il prévoit ainsi des mesures nouvelles, telle une quarantaine à l’arrivée sur le territoire national dans certains cas et – mesure la plus discutée – un « système d’information » permettant de tracer les malades.

L’examen du projet de loi devrait se prolonger tard dans la nuit, avec plus de 160 amendements déposés rien qu’en commission. Le vote sur l’ensemble du texte est prévu mardi après-midi, afin de laisser aux différents groupes politiques le temps de se déterminer sur le texte amendé. Le texte ira ensuite à l’Assemblée nationale, en vue d’une adoption définitive avant la fin de semaine.

Avec AFP et France 24

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