Les hostilités sont devenues une habitude pour ces deux figures politiques. Invitée de BFM Politique, émission diffusée sur BFMTV le dimanche 10 octobre, Marine Le Pen a vivement étrillé son rival de toujours, Jean-Luc Mélenchon. Et le chef des Insoumis en a pris pour son grade. Car, tous les coups sont permis lorsque la place d’Emmanuel Macron est en jeu.
« Il y a le camp de ceux qui croient en la France et le camp de ceux qui n’y croient plus et donc veulent la bazarder », a amorcé l’ancienne présidente du Rassemblement national (elle a cédé sa place à Jordan Bardella le 13 septembre 2021 afin de pouvoir se consacrer à sa campagne présidentielle).
L’occasion pour elle d’énoncer ceux qui, à ses yeux, défendraient les valeurs françaises à l’image d’Arnaud Montebourg et Eric Zemmour (avec qui le député européen a d’ailleurs débattu). Forcément, Jean-Luc Mélenchon ne figure aucunement dans cette liste.

En lui lançant un appel teinté d’ironie « pour qu’il soit plus précis » dans ses positions, Marine Le Pen ajoute : « Ce que je vois de Jean-Luc Mélenchon, c’est un immigrationniste fou et un défenseur du fondamentalisme islamiste. Ça, pour moi, ce n’est pas la défense de la France. »
Nul doute que le leader de La France Insoumise aura une réponse à lui adresser. Une bataille des fronts de longue date. Figures de bords politiques opposés, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon se lancent fréquemment des attaques par médias interposés ou lors de débats animés.
En 2012, la rivalité a même atteint son paroxysme lorsque le ténor de la gauche a été mis en examen pour « injures » à la suite d’une plainte de la députée du Pas-de-Calais. Elle lui reprochait de l’avoir qualifiée de « fasciste » lorsqu’il réagissait aux sondages la plaçant au premier tour de l’élection présidentielle de 2012. Mais bien avant de s’en prendre à la femme politique, Jean-Luc Mélenchon s’en est pris à son père. En 1992, il a même milité pour faire interdire le Front national (ex-Rassemblement national).
Avec closer