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France / Mort d’Antoine Rufenacht : des pluies d’hommages à l’ancien maire du Havre

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L’ancien maire du Havre Antoine Rufenacht, figure de la droite chiraquienne et proche d’Edouard Philippe, est mort samedi matin à l’âge de 81 ans, Emmanuel Macron saluant “un homme de conviction”. “Tu duca, tu signore, e tu maestro“, lui a rendu hommage l’ex-Premier ministre Edouard Philippe dans un tweet relayé par le président de la République.

 

 

“Hommage à Antoine Rufenacht, homme de convictions, qui transforma sa ville comme nul autre et transmit le flambeau à @EPhilippe_LH. Pensées amicales pour ce dernier qui perd un proche et un maître, comme pour sa famille, les Havraises et les Havrais”, a souligné M. Macron.

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Lors de l’université de rentrée du parti au Port-Marly (Yvelines), le président des Républicains Christian Jacob a publiquement partagé avec les militants “une nouvelle triste qui nous touche”. “Nous sommes nombreux à l’avoir connu et à savoir quel grand maire du Havre, il a été”, a ajouté M. Jacob, qualifiant Antoine Rufenacht de “grand homme”, “de conviction”.

 

 

Le maire de Troyes François Baroin, invité vedette de la rentrée des Républicains, a salué un “maire extraordinaire” qui “a sorti les communistes de leur folie de projets marxistes du Havre”, rendant hommage a son “intelligence”, sa “dignité”, sa “malice”. “Il est décédé ce matin. C’est mon père politique. Le Havre perd un grand homme”, a déclaré à l’AFP la députée de Seine-Maritime Agnès Firmin Le Bodo.

 

 

Ancien ministre de Raymond Barre (1976-1978), ancien député de la Seine-Maritime (1975-76, 1978-81 et 1986-95), Antoine Rufenacht avait réussi en 1995 à remporter la mairie du Havre qui était un fief du PCF. En 2010, il démissionne, laissant la place à un certain Edouard Philippe. “Il pourrait être mon fils”, avait déclaré Rufenacht en mai 2017 à propos de l’ex-Premier ministre. Il lui avait pourtant “déconseillé” de rejoindre Matignon et Emmanuel Macron, lui qui ne croyait “pas du tout à l’effacement de la droite et de la gauche”.

 

 

Le maire Modem de Pau François Bayrou, nommé cette semaine Haut-commissaire au plan, a évoqué de son côté un “homme rare”, un “combattant” qui “ne cédait ni à la médiocrité ni aux facilités”. La présidente (Libres!) de la région Île-de-France Valérie Pécresse a quant à elle confié sa “grande douleur” et salué son “élégance, sa loyauté et ses convictions”. Antoine Rufenacht, représentant de la bourgeoisie protestante havraise, a été conseiller régional (RPR puis UMP) de Haute-Normandie de 1986 à 2005. Il a présidé le conseil régional de 1992 à 1998 après avoir battu Laurent Fabius.

 

 

Né le 11 mai 1939 au Havre, diplômé de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris, est élu député (UDR) de Seine-Maritime en 1975. Il renonce à son mandat en 1976 pour entrer au gouvernement, dont il sera alors à 37 ans, le benjamin. Il est secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre Raymond Barre (1976-77) puis auprès du ministre de l’Industrie (1977-78). En 1988, il retrouve son siège de député, perdu en 1981. Réélu en 1993, il démissionne deux ans plus tard pour cause de cumul des mandats, lorsqu’il est élu maire du Havre.

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Après avoir démissionné de la mairie du Havre, Antoine Rufenacht, qui a aussi été proche de Nicolas Sarkozy, s’implique dans l’UMP. En janvier 2017, il démissionne de la présidence de la fédération départementale des Républicains, fâché de ne pas avoir été consulté pour les candidatures aux législatives. Chevalier de la Légion d’honneur, marié et père de trois enfants, Antoine Rufenacht a longtemps présidé la société Armor, entreprise familiale.

 

 

 

source : france24.com