Ceci est l’une des promesses de campagne d’Anne Hidalgo qui se concrétisera en octobre, avant le premier tour des municipales. Selon les informations recueillies par Le Monde, la mairie de Paris va octroyer 382.650 euros à vingt-cinq associations LGBT, un montant bien supérieur à ce qui leur était alloué auparavant.
« Nous doublons notre soutien financier, qui va passer d’environ 200.000 euros à 400.000 euros par an », a indiqué au quotidien Jean-Luc Romero-Michel, adjoint à la mairie et militant homosexuel chargé des droits humains, de l’intégration et de la lutte contre les discriminations dans la capitale.
Ce dernier s’est félicité de cette décision, rappelant que « pas un centime » n’était octroyé à la communauté LGBT avant l’arrivée des socialistes à la tête de la ville, à savoir Bertand Delanoë en 2001. Toutefois, selon lui, « Paris n’est pas la ville qui donne le plus d’argent aux associations de ce type, loin de là ».
Cette distribution des subventions ne fait pas l’unanimité, notamment du côté des Républicains. Une élue proche de Rachida Dati estime que le Conseil de Paris ne soutient pas toujours des associations « à l’utilité publique incontestable, […] par exemple lorsqu’elles favorisent des replis communautaires ». « Cette méthode est symptomatique de la politique de Paris envers les associations : toujours plus d’argent, distribué de façon toujours plus obscure », ajoute-t-elle.
Même du côté de la communauté LGBT, certains accusent la mairie de clientélisme, en l’occurrence de « pinkwashing », souligne Le Monde. En témoigne le projet de création du centre d’archives LGBT promis depuis 20 ans, cependant jamais concrétisé en raison des différends entre élus et associations. « La mairie câline les associations, mais veut tout contrôler, ce n’est pas acceptable », résume un militant.