France : plusieurs peines requises contre les harceleurs du créateur de la cérémonie des JO

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Crédit Photo : france3-regions.francetvinfo

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La justice française a infligé ce lundi 5 mai 2025 des peines d’amendes et de prison avec sursis à l’encontre de sept personnes poursuivies pour avoir envoyé des messages haineux à Thomas Jolly, le maître d’oeuvre de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris-2024 en France.

Ces sept personnes, dont une seule était présente à l’audience, devront en outre chacune verser un euro de dommages et intérêts au directeur artistique de la cérémonie d’ouverture des JO.

Le tribunal correctionnel de Paris a infligé des amendes de 2.000 à 3.000 euros, assorties du sursis, à trois des prévenus et des peines d’emprisonnement de 2 à 4 mois avec sursis aux quatre autres.

Les sept prévenus, dont une femme, âgés de 22 à 79 ans, devront effectuer un stage de citoyenneté de cinq jours, a également décidé le tribunal, qui a ordonné la suspension pour six mois des comptes X de deux des prévenus.

Le tribunal a requalifié les faits reprochés aux prévenus, ne retenant finalement que le cyberharcèlement et injures aggravés pour la plupart d’entre eux. Elle n’a retenu la charge de menaces de mort qu’à l’encontre d’un seul prévenu qui a écopé d’une peine de 4 mois de prison avec sursis.

Lors du procès, en mars dernier, la procureure avait requis des peines de 3 à 8 mois de prison avec sursis contre les sept prévenus.

Dans ses réquisitions, la procureure avait dénoncé le sentiment d’impunité des personnes qui réagissent à chaud et envoient si facilement des messages pour donner leur avis.

“Or, on sait que ces propos peuvent ensuite armer une personne”, avait-elle souligné, faisant référence à des attaques physiques après des mises en cause sur les réseaux sociaux.

Plusieurs tensions en France

Chaque avocat de la défense a insisté à sa manière sur les profils “banals” de leurs clients, loin des trolls professionnels qui sévissent sur internet. Des Français qui se sont laissé entraîner par la facilité de communication offerte par les réseaux.

Thomas Jolly, 43 ans, directeur artistique des cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, France, avait déposé plainte le 31 juillet, quelques jours après le début des Jeux, affirmant “être la cible, sur les réseaux sociaux, de menaces et d’injures à caractère homophobe ou antisémite”.

Alors que la créativité de la cérémonie d’ouverture a été saluée par de nombreux spectateurs, le tableau intitulé “Festivité” a alimenté l’été dernier une polémique dans certains milieux conservateurs chrétiens et d’extrême droite

Le tableau, représentant un groupe attablé, dont plusieurs drag queens célèbres, a été interprété par certains comme une parodie moqueuse du dernier repas de Jésus avec ses apôtres, la Cène, telle que représentée par Léonard de Vinci.

Thomas Jolly avait démenti toute volonté de choquer et expliqué avoir voulu représenter une “grande fête païenne reliée aux dieux de l’Olympe”. Les messages haineux à son encontre n’avaient pas cessé et s’étaient même multipliés.

© Agence France-Presse

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