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France : quand Manuel Valls fait un vrai “faux” retour dans le paysage politique

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C’est un retour qui n’en est pas vraiment un. Après avoir passé plusieurs mois en Espagne, où il a connu un échec cuisant lors des municipales 2019 de la ville de Barcelone, Manuel Valls fait son retour dans le paysage politique français. Enfin presque.

A l’occasion de la parution de son livre, Pas une goutte de sang français (Grasset), l’ancien Premier ministre de François Hollande a accordé une très longue interview au Point. Dans celle-ci, il assure “revenir dans le débat politique français” mais “ne pas être en situation” de briguer l’Elysée lors de l’élection présidentielle de 2022. “Je ne suis candidat à rien, prévient Manuel Valls, mais je veux aider à la construction d’un nouveau projet républicain.” L’ex-maire d’Evry, “pas un personnage balzacien mû par la conquête du pouvoir ou une revanche personnelle”, ne compte pas se lancer à nouveau dans l’arène politique. En tout cas pas tout de suite.

“Je n’ai pas voulu dès mon plus jeune âge devenir président de la République, et, d’ailleurs, ce n’était même pas imaginable puisque je n’étais pas français, rappelle celui qui est né en Espagne, toujours dans les colonnes du Point. Je ne viens pas pour dire : je suis candidat à la présidence de la République, aimez-moi ! Cela n’aurait aucun sens. Mais, fort de mon expérience, des idées que je défends, parce que les faits m’ont aussi donné raison, je suis légitime pour participer à un débat crucial pour mon pays.” Admettant s’être “trompé” et avoir “commis des erreurs” lors de son passage à Matignon, Manuel Valls tire un bilan de ses années de Premier ministre et liste les causes chères à son coeur, “la défense de la République, de la laïcité, l’alarme contre l’islamisme, la lutte contre l’antisémitisme et la haine d’Israël, mon combat contre Dieudonné, mon engagement contre l’extrême droite”.

Manuel Valls défend une France “universaliste, républicaine et patriote”

“À ce titre, j’ai toute ma place pour participer à cette mobilisation pour la République”, plaide-t-il encore dans les colonnes de nos confrères. Longtemps proche d’Emmanuel Macron, Manuel Valls égratigne volontiers le président de la République.

“Si les partis traditionnels sont dépassés, La République en Marche, censée incarner le nouveau monde, est une coquille vide, elle n’a pas d’histoire, pas de projet, pas de racines locales”, continue l’époux de Susana Gallardo, qui estime que “Macron a reproduit l’erreur de ses prédécesseurs : croire que la majorité absolue que lui donnaient les Français aux élections législatives valait approbation de son programme”. Décidé à peser dans la politique, Manuel Valls a défendu une France “universaliste, républicaine et patriote”, fustigeant au contraire “l’émergence d’un soi-disant progressisme (…) déguisé en bien-pensance et en un redoutable puritanisme”.

Avec closer