Mesure phare du programme de Jean-Luc Mélenchon, l’instauration d’une 6e République propose une refonte des institutions politiques françaises.
Ce dimanche 20 mars, le chef de file de la France Insoumise a réuni des milliers de personnes dans les rues de Paris afin de soutenir ce changement de République en cas de succès lors de la présidentielle, dont le premier tour a lieu dans trois semaines.
L’objectif principal de ce changement est de mettre fin aux «monarques présidentiels», comme décrit par le candidat de LFI, et d’augmenter l’implication des citoyens dans les décisions politiques. Il souhaite un régime parlementaire dans lequel le gouvernement récupérerait le pouvoir exécutif et serait responsable devant le Parlement.
Pour cela, il envisage dès son arrivée à l’Elysée de convoquer par referendum une Assemblée constituante afin de rédiger une nouvelle constitution. L’organisation serait confiée au ministère de l’Intérieur.
Un Parlement plus représentatif
Dans son programme, Jean-Luc Mélenchon prévoit l’élection, au suffrage universel direct, des membres de l’Assemblée en novembre 2022 et une entrée en fonction de la Constituante pour le 1er janvier 2023.
Pour éviter de possibles conflits d’intérêts, aucun parlementaire présent ou passé ne pourrait siéger au sein de cette Constituante. Aussi, les membres de cette dernière ne pourront postuler aux fonctions politiques créées par l’Assemblée.
La fonction de président de la République n’est pas garantie dans la 6e République. Elle dépendra du texte adopté par la nouvelle constitution. En cas d’élection, le député LFI a déclaré qu’il se représenterait.
Invité en cette semaine du Dimanche en politique, Jean-Luc Mélenchon a précisé ne pas être contre la fonction présidentielle car «dans toutes les nations il y a une figure symbolique qui représente le pays et ce n’est pas du tout gênant qu’il soit élu au suffrage universel, au contraire, ça facilite l’identification», rapporte Cnews.
Toutefois, dans cette 6e République, les pouvoirs du chef de l’Etat seraient grandement diminués. Celui-ci fixerait les grands axes du pays mais serait un justiciable ordinaire.
Dans cette 6e République, Jean-Luc Mélenchon souhaite également une plus grande implication des citoyens dans l’élaboration des lois, les politiques publiques et dans la gestion des collectivités territoriales.
Souvent réclamée lors des manifestations de gilets jaunes, la mise en place d’un référendum d’initiative citoyenne (RIC) est évoquée par le candidat de LFI. De plus, les citoyens pourraient révoquer les élus en cours de mandat.
Avec l’instauration d’une nouvelle République, le Parlement aurait des pouvoirs renforcés. Il serait également «plus représentatif» de la société française et ses membres auraient un mandat non reconductible. L’Assemblée nationale serait, elle, constituée d’élus choisis lors de scrutins proportionnels départementaux.