Encore un coup de couteau dans une France qui en recense déjà beaucoup. Mercredi 14 avril dernier, un homme armé d’un long couteau a agressé un livreur de colis, le touchant à la main et au cou, avant d’être interpellé. Selon Midi Libre , le client a tenté de frapper sa victime à la gorge.
Après une première présentation infructueuse, le livreur serait revenu avec quelques minutes de retard, et aurait entraîné la colère du destinataire. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on le voit menacer le jeune homme, tourner autour de lui, le poursuivant, avant de lui donner un coup de couteau. La victime a le réflexe de protéger sa tête en essayant de parer le coup avec son bras. La lame touche toutefois le cou et la main. Le livreur repart alors en courant vers l’habitacle de son véhicule. L’agresseur aurait alors brisé la vitre du conducteur, avant que ce dernier ne se dégage de la situation. Un médecin légiste a évalué les lésions à trois jours d’ITT, mais au visionnage de la vidéo, on devine que le bilan aurait pu être dramatique.
«Dans la vie, je ne suis pas comme ça»
L’agresseur de 26 ans, interpellé et placé en garde à vue, n’est pas inconnu de la justice : il avait déjà été condamné en 2017 à une année de prison pour des faits de violences aggravées. Il n’avait pas effectué cette peine d’emprisonnement, remplacée par d’autres mesures. Ce vendredi 16 avril, déféré devant le tribunal correctionnel, l’homme a expliqué à la barre avoir «mal géré sa colère» : «dans la vie, je ne suis pas comme ça, je ne sors pas avec un couteau», a-t-il également avancé.
Sa défense a demandé un renvoi, qui lui a été accordé : l’audience aura lieu en juin, bien que le Parquet eût souhaité un placement en détention et ait affirmé que l’affaire frôlait la cour d’assises, selon Midi Libre. L’accusé est tenu de pointer trois fois par semaine au commissariat. La justice lui a demandé de recevoir des soins : l’homme est déjà suivi psychologiquement et décrit comme très dépendant au cannabis. Avant de quitter la salle, l’avocat de la partie civile Me Cyril Caron a lancé au président de séance Fabrice Parisi : «Ce qui s’est passé est très grave, vous n’en avez pas pris la mesure».
Avec Le Figaro