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France : un musée dédié à Louis de Funès ouvre ses portes

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Accessoires, films, dessins… Le tout nouveau musée consacré au comédien français ouvre ses portes au public ce jeudi 1er août à Saint-Raphaël.

Inauguré le 31 juillet, 105 ans jour pour jour après la naissance de l’acteur, le musée Louis de Funès a ouvert ses portes au public le jeudi 1er août à Saint-Raphaël, à quelques encablures de Saint-Tropez et de son musée de la Gendarmerie. « On y retrouve véritablement l’état d’esprit de mon grand-père, ça ne pouvait pas être mieux », confie émue Julia de Funès, petite-fille de l’acteur et à l’origine du projet. La nouvelle infrastructure s’est montée en six mois à peine, un véritable défi. « C’est un musée pour le grand public », poursuit Julia de Funès.

Dans cet espace intime et feutré, aux couleurs tranchées, on déambule dans la vie et l’œuvre du génie comique du cinéma français, depuis sa naissance à Courbevoie dans une famille d’immigrés espagnols jusqu’à sa gloire tardive, en passant par sa vie de jeune pianiste de bar et ses premiers films.

Composé de plus de 350 pièces, le parcours muséographique dévoile des documents rares de l’INA, des collections de Gaumont, des photographies personnelles et de tournages, des dessins – ceux de Louis de Funès notamment –, des scénarios annotés de la main de l’acteur, quantité d’affiches, des lettres, des accessoires de films et même des jeux pour les enfants. Et bien sûr, de nombreux extraits de films sont diffusés dans des télévisions d’époque et sur grand écran, issus de La Grande Vadrouille, Rabbi Jacob, Le Corniaud, La Folie des grandeurs, L’Aile ou la Cuisse… Autant de scènes mythiques avec leurs phrases cultes – « Il est l’or mon seignor », « Comment Salomon, vous êtes juif ? » – dont on ne se lasse pas.

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Si c’était à refaire, je ferais des études d’horticulture

« C’est un musée de la joie », insiste Clémentine Deroudille, commissaire de l’exposition. Un peu partout sont aussi dispatchés des téléphones anciens. Au bout du fil, Louis de Funès en personne y conte des anecdotes et des récits sur sa vie et son travail, sur ses relations avec ses enfants, dévoilant le profil d’un homme pudique « qui n’avait aucune volonté d’être célèbre », souligne Clémentine Deroudille.

« Je ne cherchais pas le succès, je cherchais à bien faire », répétait volontiers ce travailleur acharné, qui a tourné dans plus de 140 films. Sous un plafond de roses, on le retrouve aussi ardent défenseur de la nature et jardinier passionné dans son château de Clermont au Cellier, près de Nantes, son lieu de repli et de répit. « Si c’était à refaire, je ferais des études d’horticulture », confie-t-il ainsi un jour à un journaliste venu lui rendre visite dans sa propriété. On s’émeut enfin devant le chapeau de Rabbi Jacob, la bourse de l’Avare, le clap de La Grande Vadrouille, ou encore le César d’honneur remis par Jerry Lewis à de Funès en 1980.

La collection, confiée par la famille de Funès, a été un temps exposée au musée Louis de Funès du Cellier, fermé en 2016 à la suite de la vente du château familial, et trouve désormais à Saint-Raphaël son nouvel écrin, rue Jules Barbier. C’est d’ailleurs tout près de là que de Funès a tourné une scène de son dernier film, Le Gendarme et les Gendarmettes, sorti en 1982, peu avant son décès des suites d’un infarctus le 27 janvier 1983. Dans les réserves du musée, quelque 300 objets patientent encore pour être montrés. En attendant, la visite du lieu s’achève avec une irrésistible envie : celle de revoir en intégralité la filmographie du plus intemporel des acteurs français.

Avec lepoint.fr