Les faits se sont déroulés à Aire-sur-l’Adour, dans le département des Landes, entre les mois d’août et septembre derniers, en France. Ces exactions ont été commises par un prêtre catholique dans le cadre de séances d’exorcisme, au domicile des plaignantes.
Poursuivi pour agressions sexuelles perpétrées sur deux fidèles sud-américaines, Antoine Camara, homme d’église de 64 ans, a comparu devant le tribunal de Mont-de-Marsan, ce mardi 5 juillet 2022.
Originaire de Guinée, l’accusé qui se dit “guérisseur” et “prêtre exorciste” plaide la bonne foi : “C’est elle qui m’a demandé de l’exorciser. Quand une personne est possédée par l’esprit démoniaque, elle refuse de se passer le produit, donc c’est moi qui l’ai fait. Avec son consentement”, précise-t-il. “J’ai été imprudent à aller chez elles. À vouloir trop faire du bien, voilà ce qui m’arrive”, se défend-il.
La seconde accusation concernait des attouchements, notamment au niveau de la poitrine. “J’avais cru voir une grosseur anormale, avec mes dons, je voulais l’aider”, a-t-il expliqué, alors qu’il s’était rendu chez la plaignante pour “bénir sa maison”.
Selon le psychiatre, l’abbé Camara “ne culpabilise pas car pour lui, il est dans une démarche de guérison”. Le spécialiste souligne des “traits pervers” mais pas “d’altération du discernement” chez ce prêtre en exercice depuis 22 ans.
Le prêtre a finalement été condamné à quatre mois de prison avec sursis. Et au lendemain du verdict, l’évêque d’Aire-sur-l’Adour annonce l’avoir “relevé de l’ensemble de ses fonctions au sein de notre diocèse“.
Avec l’Indépendant
