L’affaire remonte à un an. Les parents d’Evaëlle, une collégienne, qui s’était suicidée en 2019, avaient porté plainte contre son enseignante qui maintenant est mise en examen. Ces derniers lui reprochaient de n’avoir rien fait contre le harcèlement dont la pré-adolescente était victime, et même de l’avoir encouragé.
En 2018, la professeure de français reprochait à Evaëlle de ne pas utiliser de cahiers comme ses camarades, mais un classeur. C’était pour l’élève, une recommandation d’un orthopédiste pour alléger le poids de son cartable. Les piques de la professeure vont être reprises par certains élèves de la classe. Des tapes derrière la tête, des insultes. Le calvaire de la jeune fille de 11 ans est quotidien.
2 rendez-vous avec la direction de l’établissement sont pris, mais ils ne déboucheront sur aucune mesure de protection. Quelques mois plus tard, Evaëlle avertit ses parents. Le principal du collège tente alors de libérer la parole dans la classe, mais rien n’y fait. Les moqueries et les insultes redoublent. De son côté, la professeure de français organise des séances en classe pour tenter une conciliation, mais Evaëlle a l’impression de se retrouver face à un tribunal.

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La professeure de français en question a continué à enseigner, alors même que de nouveaux faits de harcèlement avaient été signalés. Cette fois, la justice a mis fin à toutes ces pratiques. La professeure est désormais mise en examen, placée sous contrôle judiciaire avec interdiction d’enseigner et obligation de suivre des soins psychologiques.