Deux ans et demi plus tard, il a changé d’avis : François Hollande regrette de ne pas s’être représenté à l’élection présidentielle en 2017, a-t-il confié sur BFMTV, mercredi 22 mai. « Je voulais surtout conjurer la menace d’un duel entre la droite et l’extrême droite », a-t-il une nouvelle fois expliqué, mais le socialiste juge qu’il n’a « pas suffisamment mesuré les conséquences que ça pouvait avoir sur la gauche ».
C’est le journaliste Jean-Jacques Bourdin qui a interrogé l’ancien président de la République sur la possibilité qu’il ait des regrets concernant sa décision surprise. « Franchement, oui », a répondu François Hollande, qui a également concédé qu’il avait « sans doute » pris sa décision trop vite.
« Je n’aurais peut-être pas été élu »

« J’avais promis de la donner au mois de décembre 2016 », s’est-il justifié. Il avait annoncé sa décision de renoncer à se porter candidat le 1er décembre. « J’aurais pu attendre quelques semaines et la situation politique était changée », estime François Hollande : le 24 janvier paraissait le premier article du Canard enchaîné sur l’affaire Fillon, mettant à mal les chances du candidat des Républicains.
Pour autant, l’ex-président de la République n’a pas réévalué ses chances de victoire : « Je n’aurais peut-être pas été élu », admet-il, « mais j’aurais défendu mon bilan ».
Dans cette même interview sur BFMTV, l’ancien premier secrétaire du PS s’est inquiété des sondages sur les élections européennes, qui attribuent parfois moins de 5% des intentions de vote à la liste commune de Place publique et du PS, en-dessous du seuil nécessaire pour obtenir des sièges : « Ce serait extrêmement grave, pas simplement pour les socialistes et pour la gauche, ce serait extrêmement grave pour la France ».
Avec francetvinfo.fr