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François Hollande revient sur les moqueries qu’il a subies comme président

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Réputé pour sa jovialité et son humour à toute épreuve, bien que certains se souviennent d’un homme parfois sévère, loin de son sourire facile et de son image amicale, François Hollande fait fi des critiques et moqueries. Une philosophie qui l’aurait certainement aidé durant son quinquennat. Accueilli par le collège Édouard Vaillant à Bordeaux le mardi 8 décembre, comme l’a révélé le journal Le Figaro, l’ancien chef de l’État a partagé cette sagesse avec les élèves de l’établissement.

« On n’a pas le droit d’inciter à la haine, mais on a le droit de critiquer, de se moquer. Des moqueries, j’en ai vécu des sérieuses quand j’étais président ! », a-t-il lancé à une jeune fille estimant que “ceux qui insultent les musulmans se protègent derrière la liberté d’expression”. Une question sous forme de constatation inflammable à laquelle il a, comme à son habitude, répondu avec légèreté et recul.

Un calme olympien et une autodérision qui lui a permis de séduire Julie Gayet, dont il a également fait preuve sur les ondes de RTL dans On refait la télé, au mois de septembre 2020. Questionné par Eric Dussart, non sur la politique mais sur la télévision, François Hollande réagissait aux taquineries dont il a été la cible dans Les Guignols de l’info.

« Je pense qu’ils ont joué un rôle, Jacques Chirac en a été la victime, puis le bénéficiaire. Ce n’était pas simplement de la télévision, il faut aussi essayer de faire passer des valeurs, et il y avait ça dans les Guignols, j’ai profondément regretté leur disparition ! », disait-il. Et d’assurer, lucide : « il n’y a pas que les Guignols qui n’ont pas été tendres avec moi. C’était une tendance”. Il rit de tout sujet. Les rivalités politiques et la mort ne font pas exception. Le 19 septembre 2020, François Hollande glissait ainsi une note d’humour dans l’oreille de Claude Chirac, de passage en Corrèze, le fief du prédécesseur d’Emmanuel Macron, pour l’inauguration d’une statue en hommage à son père.

Son caractère enjoué lui joue parfois de mauvais tours. Présent aux commémorations de la Grande Guerre sous l’Arc de Triomphe, le mercredi 11 novembre 2020, l’ex-président socialiste lançait une phrase à son ancien ministre de l’Économie qui a fait le tour de la Toile et des médias en un rien de temps. “Ça va ? Ce n’est pas trop dur en ce moment ?”

Si de nombreux anonymes ont cru à une boutade malvenue, ou encore un comportement narquois, alors qu’Emmanuel Macron affronte une crise sanitaire et économique sans précédent, une crise sociale ou encore une crise terroriste, François Hollande, lui, avait affirmé se soucier de l’actuel locataire de l’Élysée, malgré leurs différends. « Ce que je voulais dire à travers cette phrase, c’est qu’un président, quel qu’il soit, ne peut pas réussir seul », rectifiait l’homme politique sur le plateau de 6 à la Maison mardi 24 novembre 2020. “Face à autant de crises, il faut qu’il appelle les représentants du pays, majorité comme opposition, les élus locaux, les forces syndicales… parce que c’est trop difficile, seul, d’assumer autant de responsabilités”.

Avec Gala.