Une enquête sur l’administration gabonaise des eaux et forêts et des douanes menée par la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire a révélé une série de dysfonctionnements et de complicités jugées graves et inadmissibles par les autorités.
C’est une surprenante découverte qui avait mis la puce à l’oreille des autorités gabonaises en début d’année. En effet, au Gabon, le kevazingo est une variété de bois rare et très recherchée dont l’exploitation est interdite dans le pays. Mais en février-mars dernier, une importante cargaison de ce bois avait été découverte dans deux entrepôts appartenant à des sociétés chinoises à Owendo au port de Libreville.
Lire aussi : Togo-Université de Lomé : le Campus numérique francophone (Cnf) a un nouveau directeur
Une partie de ce bois précieux était chargée dans des containers qui étaient estampillés « okoumè », d’un sceau de la Direction des eaux et forêts.
Notons que l’okoumè est une espèce de bois dont la commercialisation est autorisée. La supercherie consistait donc à faire passer le kevazingo pour de l’okoumè afin de le sortir du territoire gabonais.
La combine découverte, le gouvernement gabonais qui avait pris l’option depuis un moment d’assainir les services publics est passé aux sanctions.
Plusieurs responsables du ministère des Eaux et Forêts et celui de l’Economie dont les deux directeurs de cabinet sont limogés. Certains responsables desdits ministères sont mis aux arrêts.
Lire aussi : Togo-Election locale-Ceni : les opérations de révision électorale prorogées
Le gouvernement a décidé de prendre les taureaux par les cornes pour effacer la triste réputation du Gabon souvent cité parmi les pays les plus corrompus d’Afrique.
Une façon pour Ali Bongo, depuis son retour de convalescence, d’imprimer le nouveau rythme de sa gouvernance.