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Gabon : l’Etat suspend l’accréditation d’un journaliste de RFI, les raisons

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L’autorité de régulation des médias au Gabon a suspendu pour deux mois l’accréditation du journaliste de Radio France internationale (RFI) jugeant ‘mensonger’ un article mettant, selon elle, « en cause l’intégrité physique » du président Ali Bongo Ondimba.

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La Haute autorité de la communication (HAC) a signifié cette suspension jeudi soir dans une décision lue à l’antenne de la télévision nationale. En cause, un reportage publié samedi sur le site internet de la radio française sur la cérémonie de la fête de l’indépendance à Libreville, en présence du chef de l’Etat, dix mois après son accident vasculaire cérébral (AVC). « Le président de la République ne s’est à aucun moment levé comme autrefois pour saluer les troupes de l’armée » lors du défilé militaire, avait notamment écrit le journaliste gabonais de RFI sur le site de la radio, Yves-Laurent Goma.

Pour la HAC l’article utilise des « informations inexactes avec insinuation malveillante (…) mettant en cause l’intégrité physique » du président Bongo. Le président, « conformément aux directives du protocole d’Etat, s’est levé chaque fois que nécessaire », poursuit le texte de la décision.

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La HAC a donc suspendu deux mois l’accréditation de Yves-Laurent Goma, lui interdisant de facto d’exercer son métier de journaliste au Gabon. Outre RFI, Yves-Laurent Goma dirige également un site d’information, Gabonactu.com. « La direction de RFI déplore le retrait par la HAC de l’accréditation de son correspondant pour une durée de deux mois », lit-on vendredi sur le site internet de la radio française.

« RFI est attachée à la liberté de l’information et souhaite que son correspondant retrouve au plus vite son autorisation de travail afin qu’il continue de couvrir l’actualité gabonaise, comme il le fait sans discontinuer depuis 17 ans », poursuit le texte. La HAC a également suspendu jeudi pour trois mois l’un des principaux sites privés d’information en ligne du pays, Gabon Review. En cause, un article publié début août ayant nui « à l’image de la HAC par des insinuations malveillantes », selon elle.

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Depuis le début de l’année, la HAC a multiplié les suspensions de médias pour non-respect de la loi. « Les médias qui osent critiquer le président ou ses proches s’exposent à des sanctions presque systématiques », avait estimé fin juin l’organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF). Créée en 2018, la HAC est présidée par Raphaël Ntoutoume Nkoghe, ancien conseiller chargé des relations avec la presse à la présidence de la République.

Avec Le Figaro