Ça faisait plusieurs mois qu’il ne s’y était plus rendu. Appuyé par un hélicoptère au-dessus du cortège, mercredi, Ali Bongo a fait une balade dans certains quartiers de Libreville. Il a été vu à Alibandeng, à Nzeng-Ayong, à I.A.I et même à Mindoubé.
Comme pour marquer le coup de cette virée inopinée sur le terrain, censée prouver qu’il est bel et bien au fait des difficultés vécues par de nombreux Librevillois pour accéder à leurs domiciles ou leur lieu de travail, le président de la République a choisi d’emprunter les voies et chemins les plus dégradés de ces quartiers. Objectif : montrer à la Première ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, et à certains de ses ministres qui faisaient partie du convoi l’état dégradation des voiries dans les 1er, 5e et 6e arrondissements de Libreville, qui concentre le plus grand nombre d’habitants.
À la présidence de la République où l’on rappelle que cette visite de terrain s’est décidée lors de l’audience accordée à la Première ministre, à laquelle a été convié Léon Armel Bounda Balonzi, le ministre en charge des Travaux publics, certains assurent que le chef de l’État a voulu envoyer un message, voire un avertissement. D’aucuns croient d’ailleurs savoir que si rien n’est fait assez rapidement dans le sens de la réhabilitation des voiries visitées, des têtes pourraient tomber.
Au palais, certains n’excluent pas en effet que quelques réaménagements interviennent dans les prochaines semaines dans la haute administration publique, voire même au sein du gouvernement. L’objectif d’Ali Bongo, assure-t-on, est d’améliorer les conditions de vie des populations, particulièrement dans les quartiers dits sous intégrés et d’accès difficile.
Avec gabonreview
