En Gambie, depuis le mois de mai, une nouvelle politique de prélèvements d’échantillons a été mise en place, avec le soutien de l’Organisation mondiale de la Santé, rapporte Africanews.
“Deux prélèvements effectués dans des égouts de Banjul et de Kotu (localité touristique près de Banjul, ndlr) ont été positifs au poliovirus”, a indiqué le ministre de la Santé gambien, Ahmadou Lamin Samateh.
“Il est important de souligner que cette découverte révèle que le poliovirus circule, mais ne signifie pas que des cas de paralysie ont été détectés parmi la population”, a-t-il précisé.
En déclarant cette urgence de santé publique ce mercredi 18 août 2021, les autorités vont notamment lancer une campagne de sensibilisation et accroître la surveillance épidémiologique. Et “au moins deux campagnes de vaccination massive”, ciblant les enfants de moins de cinq ans, sont également prévues.
Notons que le poliovirus sauvage, était endémique partout dans le monde jusqu’à la découverte d’un vaccin dans les années 1950. Ceci étant, la Gambie a néanmoins été déclarée exempte de poliomyélite depuis 2004, selon le ministère.
En août 2020, l’OMS, évoquant un “moment historique”, a annoncé que le poliovirus sauvage avait été “éradiqué” d’Afrique après quatre années consécutives sans cas déclarés et des efforts massifs de vaccination des enfants. Le poliovirus sauvage ne sévit plus qu’au Pakistan et en Afghanistan.
Mais une autre forme de poliovirus, dérivé d’une souche vaccinale, peut se propager, sous sa forme excrétée par les selles, dans des zones où l’assainissement est insuffisant. Cette forme atténuée devient plus dangereuse après une mutation qui se produit lorsque la couverture vaccinale est faible et donne au virus la possibilité de se multiplier, selon l’OMS.
La poliomyélite, qui peut être prévenue par un vaccin, est une maladie infectieuse causée par un virus envahissant le système nerveux et qui peut engendrer des paralysies irréversibles en quelques heures. Elle touche surtout les enfants en bas âge.