Tremblez dragons, trépignez soldats ! La nuit du 14 au 15 avril s’annonce courte pour les fans de la série-monstre de HBO, Game of Thrones (GoT pour les initiés) : le premier épisode de l’ultime saison sera visible en simultané (3 heures du matin, heure française) sur OCS, qui détient les droits de diffusion en France.
A cette occasion, le bouquet d’Orange franchit une nouvelle étape puisque cette diffusion nocturne bénéficiera d’une version française.
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De quoi contenter la horde de fans qui patientent depuis vingt-deux mois, intervalle inédit entre la saison précédente (la 7e, ou pour être plus précis, la seconde partie de la saison 6), et celle-ci, sur laquelle reposent des attentes démesurées, à l’image de son budget : 90 millions de dollars (79,5 millions d’euros), pour six épisodes de soixante à quatre-vingts minutes chacun. A titre de comparaison, le budget du Bureau des légendes, grosse production française sur Canal+, ne dépasse pas les 20 millions d’euros par saison, somme déjà très confortable.
Ce genre littéraire, long dans la forme et complexe dans le fond, se prête bien au feuilleton
Créée par David Benioff, scénariste, réalisateur et romancier, et D. B. Weiss, spécialiste de l’écriture pour jeu vidéo, Game of Thrones débarque sur les écrans en avril 2011. Côté séries, les grosses productions s’appellent alors Lost, qui vient de s’achever, Downton Abbey, Boardwalk Empire et Homeland. Adaptée de la saga littéraire à succès de George R. R. Martin (70 millions d’exemplaires vendus à ce jour), GoT est la première incursion de HBO dans l’heroic fantasy.
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Le pari, celui de capter l’attention des millions de fans des livres de Martin, est risqué, même pour la chaîne qui a donné naissance à des séries cultes comme Les Sopranos, Sex and the City ou The Wire. Mais ce genre littéraire, long dans la forme et complexe dans le fond, se prête bien au feuilleton, les moyens financiers alloués permettent à la production de filmer des images somptueuses et, surtout, cette histoire de royaume divisé sur la question de qui peut/doit exercer le pouvoir, va entrer petit à petit en forte résonance avec l’actualité. Après des débuts timides, l’audience explose à partir de la saison 3.