C’est un phénomène récent et qui prend de l’ampleur de nos jours dans les grandes villes d’Afrique. Au départ elles sont étudiantes, serveuses, hôtesses ou réceptionnistes. Elles n’avaient aucune intention de tomber dans la prostitution. Mais pour survivre à un niveau de vie de plus en plus élevé, ces jeunes femmes se sont transformées en “géreuz de bizi”, une activité parallèle qui consiste à se faire passer pour une fille ordinaire avant de se muer progressivement en escort-girl.
Cette “activité”, comme toute autre, renferme également des difficultés auxquelles font face les pratiquantes. Et pour y faire face, elles utilisent des moyens peu orthodoxes. Voici un témoignage bouleversant d’une “géreuz de bizi” ivoirienne qui attise la toile.
“Gérer bizi, c’est pas si facile que ça. Il ne suffit pas d’être belle, oui certes le physique compte mais ce qui compte le plus c’est ce sur quoi tu dois t’arrêter pour ne jamais manquer de clients, surtout les clients qui payent bien. Aujourd’hui tu peux avoir un client, gérer ton mouvement mais demain il risque de ne plus revenir parce que il y’en a qui ne sont pas accros, alors pour les rendre accro et les tenir au bout des doigts, on a recours à des pratiques occultes.
Dans ce domaine, chacun a son couloir, chacun a sa façon de faire ses rituels mais les couloirs les plus fréquentés par nous les géreuz sont : Korhogo, Soubré, Ferké, Man, Bondoukou, il y’en a une dizaine mais surtout Béoumi. Là-bas à béoumi il y’a une tata qui est réputée dans notre domaine pour ses réussites. Elle fait les médicaments pour plusieurs et nombreuses sont aujourd’hui à Marcory, Angré et Cocody.
Souvent on met un parfum travaillé sur nous avant de sortir, on met un médicament.., on fait des incantations, on attache certains clients qui ont de l’argent mais les 2 plus lourdes sont pratiquées par une poignée d’entre nous et j’en fais partie :
1- On vend notre fertilité c’est-à-dire on est consciente qu’on n’aura pas d’enfants mais on le fait quand même, c’est un pacte qui envoie vers nous des riches clients, qui nous payent à des coûts démesurés c’est-à-dire au delà d’1 million de francs, d’autres nous prennent carrément comme escortes personnelles et nous donnent tout.
2- Il consiste à voler la grâce sur la vie d’une amie, on prend toutes ses chances et ça fait qu’on ne la drague pas, quand les hommes sortent avec elle, ils finissent par la quitter. Quand on est ensemble, c’est toujours nous on regarde et jamais elle. En quelque sorte on la rend indésirable et nous on prend tout ce qui est plaisant.”
Un témoignage qui n’a pas manqué de susciter des commentaires sur la toile.