Premier pays africain à avoir annoncé vouloir se doter d’une devise numérique en juin, à l’instar de la Chine, l’Europe ou encore la Russie, le Ghana vient de sélectionner une entreprise allemande Giesecke Devrient (GD) pour l’aider à concrétiser cette monnaie : le e-cedi. Les avantages de la monnaie numérique sont nombreux pour les consommateurs qui pourront par exemple transférer de l’argent sans frais.
Giesecke Devrient (GD) est une entreprise munichoise spécialisée dans les cartes à puces, l’impression de billets de banque et la sécurisation des monnaies.
La Banque centrale du Ghana, à l’initiative du projet, veut y associer les institutions financières, les plateformes de paiement en ligne, les commerçants et les consommateurs afin de tester à la fois l’acceptabilité par le grand public du e-cedi ainsi que ses répercussions sur le système monétaire local.
Fluidifier les transferts d’argents
Plusieurs pays africains travaillent à élaborer leur devise numérique. L’Afrique du Sud et le Kenya réfléchissent au sujet. Le Nigeria a lancé un projet pilote, à l’instar du Ghana. Et le Maroc a mis en place un comité d’expert. L’Afrique n’est donc pas à la traîne des grandes puissances. La Chine et l’Europe ont débuté les tests de leur monnaie numérique et les États-Unis, terre d’élection des cryptomonnaies, ont lancé pas moins de cinq projets de dollar numérique.
L’avantage d’une e-devise est de permettre l’inclusion financière de ceux qui n’ont pas de compte bancaire, mais aussi de fluidifier les transferts d’argent, qui peuvent s’effectuer en temps réel et sans frais de rémittence. Pour les consommateurs ghanéens, la monnaie électronique présentera donc des avantages certains. Mais elle sera calquée sur la devise officielle dont elle suivra fidèlement les évolutions de cours à la hausse comme à la baisse.
Avec RFI