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Ghana : l’homosexualité encore au centre des débats au pays de Kwame Nkrumah

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Au Ghana, la polémique autour de l’homosexualité a connu un nouveau soubresaut avec l’ouverture d’un bureau des Lesbienne, Gay, Bisexuel, Transgenre, Queer, Intersexuel et Autres (LGBTQI+) à Accra en début de cette année. Saisi de la question, le parlement ghanéen envisage de faire passer une loi pour contrer ce phénomène dans le pays.

En attendant, le président du parlement ghanéen, Alban Bagbin, a mis en garde des diplomates et autres organisations qui menacent certains députés qui soutiennent le projet de loi d’initiative parlementaire visant à criminaliser les activités des LGBTQI+ dans le pays.

Des dessous de la position qu’adopte le parlement contre la pratique des LGBTQI+, il convient de rappeler que Bagbin a révélé le 15 juin 2021 dans un courrier retour adressé à un certain Emmanuel Abankwah Kesse, un militant politique dans la région Est du pays, que la représentation nationale va adopter une solution.

Sur le projet de loi en gestation, le président du parlement a déclaré que des mesures urgentes sont prises pour adopter une loi stricte visant à réduire les activités des LGBTQI+ et d’autres groupes au Ghana. Dans sa requête au président du parlement, Kesse a prié le parlement d’amender la loi ghanéenne sur les droits humains visant à lutter contre les activités des LGBTQI+ et leur présence dans le pays.

En appréciant la préoccupation soulevée par son compatriote, le président du parlement a souligné que le phénomène ne devra pas être encouragé ou accepté dans la société en raison de son éventuel impact négatif.

Le législateur en chef a ajouté que les consultations des parties prenantes sont en cours et que les résultats étofferont un projet de loi qui sera adopté par l’actuelle législature avant la fin de l’année. Le projet de loi en question, lorsqu’il sera adopté, interdira la pratique de l’homosexualité dans son intégralité au Ghana.

La démarche qu’entreprend le parlement n’est pas certainement pas du goût de certains groupes, qui a en croire le président du parlement, exercent des pressions sur des députés.

S’exprimant ce mardi lors d’une réunion avec le Christian Fellowship au parlement, Bagbin a déclaré qu’aucune forme de menaces contre les députés qui défendent le projet de loi n’empêcherait l’Assemblée d’approuver le projet de loi.

A ce sujet, il a laissé entendre que « le bien triomphera toujours du mal et tous ceux qui menacent les députés qui mènent ce projet de loi, soyez prévenus. Nous ne pouvons pas être menacés dans nos maisons ». Remonté contre les auteurs des pressions et menaces, le président du parlement ghanéen a lâché que « ceci doit être dit haut et fort à ceux qui sont venus faire des affaires au Ghana, ceux qui représentent leur pays et pensent qu’ils ont raison, nous représentons aussi notre pays. Ils ne nous dicteront jamais et ne pourront jamais nous imposer comment vivre ou pas dans ce monde ».

Pour la suite de cette affaire et dans l’optique de susciter un soutien de tous les ghanéens, précisément aux croyants, le président du parlement a lancé un appel aux chefs traditionnels, au clergé (chrétiens) et à la fraternité musulmane pour qu’ensemble ils puissent dire enfin d’une seule voix qu’assez c’est assez pour cette invasion, rapporte seneweb.