L’une des plus grandes voix du féminisme s’est éteinte ce 28 juillet 2020. Gisèle Halimi, célèbre avocate féministe, est décédée à l’âge de 93 ans. Elle avait notamment milité pour le droit à l’avortement et a contribué à l’évolution de nombreuses lois en France.
« Elle s’est éteinte dans la sérénité, à Paris », a notamment déclaré à l’Agence France-Presse l’un de ses trois fils, Emmanuel Faux, estimant que sa mère avait eu « une belle vie ». La militante féministe d’origine tunisienne est connue pour ses différents engagements féministes. Elle a notamment fondé aux côtés de Simone de Beauvoir et Jean Rostand le mouvement « Choisir la cause des femmes ». Le collectif a milité en faveur de la dépénalisation de l’avortement. Gisèle Halimi, qui avait signé le Manifeste des 343, prendra la présidence de cette association à la mort de Simone de Beauvoir.
Par ailleurs, l’avocate se fait connaître en 1972, au procès de Bobigny. Elle obtient tout d’abord, au tribunal correctionnel, la relaxe pour Marie-Claire, une jeune fille de 16 ans qui avait avorté après un viol. Elle parvient également à alléger la peine de la mère de l’adolescente, qui l’avait aidée. Ce procès contribue à l’avènement de la loi Veil, qui autorise l’interruption volontaire de grossesse en 1975.
